Actualités :: Situation à l’Université de Ouagadougou : Des députés plaident pour la (...)

Dans la déclaration suivante, six (6) députés de partis politiques d’opposition analysent l’intervention de l’Assemblée nationale dans la résolution de la crise universitaire. En outre, ils demandent la constitution d’une commission spéciale et l’annulation des décisions portant fermeture des universités de Ouagadougou et de Ouaga II.

Excellence, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale

Il nous revient à travers la presse que la CEASC se penchera du 06 au 13 août 2008 sur la crise universitaire à travers une série de rencontres avec les principaux protagonistes. Si l’objectif d’une reprise rapide et dans des conditions idoines des cours à l’Université de Ouagadougou est partagé par tous, il reste que l’Assemblée Nationale ne peut en une semaine à travers une de ses commissions générales donner la possibilité aux protagonistes de mettre en commun leurs énergies pour assurer une réouverture des Universités de Ouagadougou dans de bonnes conditions. En tout état de cause, l’Assemblée nationale, à fortiori une de ses commissions générales, peut-elle sans violer l’article 81 de la Constitution, faire des injonctions au Gouvernement qui a pris l’arrêté n°2008-107/MESSRS/CAB portant fermeture unilatérale de l’Université de Ouagadougou et de Ouaga II à quelques encablures du terme de l’année académique avec toutes les conséquences dramatiques ? La crise universitaire est profonde et récurrente. Déjà en 1999 l’année académique a été invalidée.

Cette année encore, pendant que le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique soutient que les activités pédagogiques sont menées à plus de 80 %, intervient de façon inattendue la fermeture de l’Université de Ouagadougou et de Ouaga II à la veille des vacances. En convoquant donc ses membres, alors que le Gouvernement part lui- même en vacances faisant ainsi montre de sa désinvolture et de son insouciance face à cette crise qui a pourtant des répercutions extrêmement graves sur la vie sociale et politique, la CEASC se montre certes très soucieuse des préoccupations des étudiants.

Toutefois, l’ampleur du phénomène requiert un travail plus approfondi susceptible de prévenir d’éventuelles crises dans nos universités. Déjà, l’expérience des commissions ad hoc créées réglementairement par le Président de l’Assemblée Nationale a permis d’établir une jurisprudence des rapports de l’Assemblée nationale avec le Gouvernement telles que résultant du titre 4 du Règlement intérieur de notre auguste Assemblée nationale.

Aussi, nous députés soussignés, demandons la constitution d’une commission spéciale sur la crise à l’Université avec notamment pour mission d’appréhender tous les facteurs et causes de cette crise qui perdure, ses conséquences sur le système éducatif et faire à l’Assemblée nationale des suggestions et recommandations qui si, elles sont acceptées pourraient faire l’objet de propositions au Gouvernement dans le sens du contrôle de l’action gouvernementale.
En attendant et selon la théorie de l’acte contraire régissant les actes administratifs, nous demandons à l’auteur de l’arrêté n°2008-107/MESSRS/CAB portant fermeture de l’Université de Ouagadougou et de l’Université Ouaga II de l’annuler purement et simplement.

Vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions de croire, Excellence, Monsieur le Président à l’expression de notre parfaite considération.

Ont signé les députés :

Ba Sambo Issouf
Bessin/Bamouni Y. valentine
Kientéga Meng-Néré Fidèle
Ouédraogo salfo Théodore
Traoré Etienne
Sankara Bénéwendé Stanislas

Sidwaya

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