Actualités :: Grèves : Une coupure de trop

Le droit à la grève figure en bonne place dans la loi fondamentale du Burkina Faso. Elle confère aux travailleurs le droit de manifester leur ras-le-bol face à certaines mesures qu’ils jugent aller à l’encontre de leurs intérêts moraux et matériels de la part de leurs employeurs. Si cette loi permet aux travailleurs de "s’exprimer", par un arrêt de travail le plus souvent, il n’en demeure pas moins qu’elle confère aux employeurs la possibilité de compenser un tant soit peu le manque à gagner en ne rémunérant pas les grévistes.

Au Burkina Faso, l’employeur le plus sûr et le plus crédible demeure incontestablement l’Etat avec actuellement près de 70 000 embauchés, fonctionnaires et contractuels confondus. En nombre numérique, le corps enseignant se taille la part du lion, devant plusieurs secteurs d’activités. Un corps dont certains de ses membres se voient infligés une sanction illégale depuis maintenant 2 mois. En effet, des enseignants n’ayant pas été en grève ont été surpris de voir leur salaire mensuel amputé de la somme de 10 000 F CFA.

Le ridicule est que même des enseignantes bénéficiant d’un congé de maternité ont été frappées par le "diktat". Par ailleurs, l’uniformité de la somme retenue, 10 000 F CFA pour tout le monde, laisse penser que la décision n’a pas été exécutée avec tout le sérieux qui sied en pareilles circonstances. Etant donné la différence de salaires, le citoyen lambda se posera facilement la question de savoir ce qui se passe exactement.

En tous les cas, les enseignants qui se disent floués et brimés entendent s’organiser pour demander réparation du préjudice subi. C’est dire que l’Etat qui est garant des libertés et de la sécurité des citoyens doit veiller à éviter de tels travers. Des travers qui peuvent porter un coup à la confiance à lui accordée.

Toute chose qui peut engendrer des conséquences graves. Ne dit-on pas que ventre vide n’a point d’oreilles ? 10 000 F CFA amputés du salaire d’un employé de l’Etat burkinabè par ces temps de vie chère peuvent être un gouffre. C’est pourquoi les autorités financières doivent mettre des bouchées doubles pour trouver une solution adéquate à ce problème car l’erreur est humaine, c’est y persévérer qui devient diabolique.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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