Actualités :: Religion : Mission accomplie pour le Père Charles Sarti
Père Charles Sarti

C’est ce 3 juillet 2008 que le Père Charles Sarti, prêtre de la congrégation des Pères Blancs, en mission au Burkina depuis 1959 quittera définitivement notre pays. Le 15 juin dernier, au cours de leur traditionnelle messe qui les réunit chaque troisième dimanche du mois, la communauté des ressortissants des diocèses de Nouna et de Dédougou lui ont dit adieu.

« Maintenant, ô maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon Ta parole car mes yeux ont vu ton Salut que tu as préparé dans ces diocèses de Nouna et de Dédougou ». S’inspirant des paroles du vieillard Siméon dans la Bible, voilà comment le Père Sarti conclut sa longue mission au Burkina.

S’adressant à lui au nom de la communauté de Nouna-Dédougou, M. Edmond Ki n’a pas manqué de rappeler les principales étapes de son séjour de près d’un demi siècle dans notre pays.

Ordonné prêtre en 1958, c’est dès 1959 que Charles Sarti débarque dans la Haute-Volta d’alors, armé de l’Evangile et de la Bible. Son premier poste est Dédougou. Dans cette paroisse où il s’occupera de la pastorale, il assumera aussi des missions non moins importantes comme, entre autres, aumônier des écoles, économe du petit séminaire de Tionkuy qui venait d’être créé. Pour mener à bien sa mission, l’apprentissage de la langue locale lui est indispensable et c’est auprès du vieux Moïse Dakuyo à Massala qu’il apprendra à parler convenablement le Bwamu.

Face à la forte immigration des Mossis dans la région de la Vola noire de l’époque, actuelle Boucle du Mouhoun, il devient nécessaire d’avoir un prêtre parlant le mooré. En 1967, le Père Sarti est envoyé au centre de formation des catéchistes de Guiloungou pour apprendre cette langue. De 1967 à 1974, il pourra ainsi s’occuper des Mossis des paroisses de Toma/Kiembara.

De 1974 à 1987, de prêtre des Mossis, le Père Sarti devient le curé de la paroisse de Toma, avec en plus, la nécessité d’apprendre une troisième langue, le san.

Après un repli en France pour se refaire les forces, celui qui a pris pour devise « Servir et non se faire servir » est affecté entre 1992 et 2001 à la paroisse de Solenzo d’où il s’occupera aussi de la paroisse de Tansila.

Depuis 2001, le Père Sarti était chargé de l’économat provincial des Missionnaires d’Afrique à Ouagadougou. Ce qui lui permettait de continuer à participer à la vie de la communauté Nouna-Dédougou dans la capitale en assurant parfois la célébration des messes.

Pour tant de dévouement au service de leurs communautés, les ressortissants des diocèses de Nouna et de Dédougou lui ont rendu un vibrant hommage et remis un cadeau symbolique en ce 15 juin 2008.

Le Père Sarti rejoint en ce début de juillet sa France natale pour une retraite bien méritée, même si elle ne sera pas totalement passive. Mais avant de partir définitivement le Burkina, il a tenu à faire un petit tour du champ dans lequel il a été envoyé il y a 46 ans. Le diocèse de Nouna dans lequel il a été affecté comptait alors huit paroisses. Aujourd’hui il s’est divisé en deux diocèses (Nouna et Dédougou) et il a vu la création de 12 nouvelles paroisses, comptant au total 110 prêtres.

Tout en rendant grâce à Dieu pour cette moisson, le nouveau retraité a rappelé que l’oeuvre initiée par les Missionnaires d’Afrique (ou Pères Blancs) est désormais entre les mains des Africains, conformément aux paroles du Cardinal Lavigerie qui a toujours prévenu ces missionnaires envoyés en Afrique qu’ils ne sont que des initiateurs car l’Afrique sera évangélisée par les Africains.

Le Père Charles Sarti a alors laissé une consigne à ses futures ex-ouailles, celle d’avoir à coeur la recherche des vocations aussi bien sacerdotales que religieuses et missionnaires.

Cyriaque Paré
Lefaso.net

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