Dans le message qui suit, l’Union estudiantine et scolaire du Burkina (UESB) déplore les difficultés d’études à l’Université de Ouagadougou et condamne les arrêts intermittents de cours.
L’UESB comme à l’accoutumée, voudrait en cette période de préparatifs des examens, souhaiter beaucoup de chance et de courage à tous les étudiants. Aussi la situation qui prévaut actuellement sur le campus ne peut-elle pas laisser indifférent notre syndicat.
En effet, comme on le constate tous, notre université connaît depuis un certain temps des interruptions de cours dues à des grèves successives. En conséquence, presque toutes les UFR sont confrontées davantage à d’énormes difficultés tels la non programmation de nombreuses matières, le grand retard des cours dans certaines matières déjà programmées, l’accumulation des devoirs reportés à des dates ultérieures...
Cependant, nous sommes à environ un (1) mois et demi des vacances si nous nous en tenons au calendrier universitaire homologué par le Conseil de formation et de la vie universitaire (CFVU) composé par les enseignants de l’UO, le personnel ATOS puis tous les syndicats d’étudiants et les délégués d’UFR ; cela suscite pour nous des inquiétudes quant au sort qui nous est réservé.
Ainsi, mardi 20 mai 2008, la présidence de l’UO a rencontré tous les syndicats d’étudiants les informant qu’aucune modification du calendrier universitaire ne sera faite et tiendra à son respect strict à savoir que la fin des cours et des évaluations de la première session puis les délibérations et le début des vacances sont prévus et maintenus respectivement le 28 juin et le 15 juillet 2008.
Certes, les problèmes évoqués actuellement sont justes, à savoir l’insuffisance de la capacité d’accueil des infrastructures et leur équipement ... mais nous devons avoir la clairvoyance en évitant de prendre notre propre formation académique en otage par les arrêts intermittents des cours occasionnant de grands retards difficilement rattrapables. Encore, il faut souligner que les perturbations du bon déroulement des cours prolongent toujours l’année académique et du coup, cela porte véritablement préjudice à de nombreux étudiants de certaines UFR en réduisant leur chance de participation à des concours car organisés chaque année à des périodes bien précises tels la magistrature, le CAPA, le concours des internes dans les hôpitaux, la possibilité d’obtention de stage pour les filières professionnalisantes...
Pour nous, la décentralisatiœon des universités constitue une solution indispensable et comme un palliatif à nos difficultés. C’est pourquoi l’UESB exige l’accélération des travaux de la construction de l’Université Ouaga 2. Au regard de ce qui précède, nous concluons tous que c’est l’étudiant burkinabè qui subit les conséquences néfastes. Par conséquent, l’UESB voudrait en définitive, inviter l’ensemble des étudiants de l’UO à une prise de conscience de la situation dépeinte actuellement et les interpeller à plus de sagesse, de vigilance et de dévouement.
Le Bureau Exécutif National
