La Commission nationale des droits humains (CNDH), a tenu hier jeudi 29 mai, son assemblée plénière au siège de l’institution sis à Zogona (Zone du bois) à Ouagadougou. Une assemblée qui aurait dû se tenir en décembre 2007 mais que des contraintes budgétaires et de calendrier n’ont pas permis de le faire.
Les membres de la Commission nationale des droits humains (CNDH) se sont retrouvés le jeudi 29 mai 2008 pour leur dernière assemblée plénière avant la mise en place des nouveaux membres de l’institution. Ils ont eu, au cours de cette journée, "comme plat de résistance", l’examen et l’adoption du rapport d’activités de l’année 2007, la présentation de l’avant-projet de loi portant sur la restructuration de la commission, le bilan moral de 2001 à 2007.
S’agissant du bilan moral, François de Salles Bado, le président sortant (son mandat a pris fin le 10 décembre 2007) a dit qu’il avait eu l’occasion de faire ce bilan à l’occasion de la 59e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme le 10 décembre 2007 en présence du Premier ministre Tertius Zongo qui présidait cette cérémonie. Pour François de Salles Bado, la date du 10 décembre 2007 incarnait une double signification pour qu’il a dirigé en ce sens qu’elle marquait son sixième anniversaire de et marquait aussi la fin du mandat du président. Le président sortant dit également avoir suggéré à l’occasion de cette 59e anniversaire, des pistes de réflexion en vue de la refondation de la commission qui, à travers sa personnel, a été distinguée de la médaille de chevalier de l’Ordre de mérite.
Pour François de Salles Bado, cette distinction est le résultat du travail de l’ensemble des membres de la commission. "C’est pourquoi, tout en remerciant les pouvoirs publics et le gouvernement pour avoir reconnu les mérites de la commission nationale des droits humains, je voudrais vous la dédier solennellement...", a-t-il signifié à ses collaborateurs en leur présentant la médaille. L’assemblée plénière de ce 29 mai 2008 est la dernière à laquelle prennent part les membres de la commission. Une date qui, selon le président, doit être également considéré comme une date importante en ce sens qu’elle consacre la fin de mandat de certains. Aussi, il soutiendra qu’il faut placer la rencontre sous le signe "d’un au revoir, de remerciements et de congratulations mutuelles...". Et de poursuivre que, "si parmi, nous il y a des gens qui vont quitter définitivement la commission, il y en dont le mandat a été renouvelé et qui vont continuer la lutte pour la promotion des droits humains au Burkina Faso. Ce sera pour nous l’occasion de les encourager dans la poursuite du travail que nous avons commencé ensemble...". Il a soutenu qu’à la fin de cette assemblée plénière, chaque membre devrait pouvoir parler avec précision des réalisations de la commission et de ce qu’il a pu apporter comme contribution durant son mandat. D’ores et déjà, certains membres estiment que leur mandat a été satisfaisant.
our Maître Rosine Bogré, présidente de la sous-commission droits civils et politiques, en tant que membre de la commission, elle a participé à un certain nombre d’activités de sensibilisation entrant dans le cadre de la promotion des droits humains.
"Nous avons participé à des rencontres fructueuses où nous avons eu à échanger et à partager des expériences. Au plan national et international, nous avons supervisé des élections...", a-t-elle relevé. Il y a selon elle, une amélioration de la situation des droits humains même si on peut relever des insuffisances qu’il faut travailler à combler. Mme Fatimata Bambara de la sous- commission sociale, elle, se dit très satisfait de son mandat. Des sorties de terrain lui ont permis de toucher du doit les réalités sur les droits humains. "Nous sommes allés en province où nous avons pu rendre visite à des détenus, surtout des mineurs et des femmes. Nous avons pu constater que leurs conditions de détention sont acceptables...” a-t-elle soutenu.
Edouard Sourwéma, membre de la sous-commission droits spécifiques, est à la fin de son deuxième mandat. Il a affirmé que le premier mandat a été difficile à cause du manque de moyens. "Le deuxième mandat l’a été moins. Les moyens octroyés à la commission étaient insuffisants mais nous avons quand même pu faire ce que nous pouvons avec ce qu’on avait. Nous avons pu organiser des conférences et des séminaires dans plusieurs localités. Nous souhaitons que l’on donne plus de moyens à la commission pour lui permettre de travailler...", a-t-il noté. Le président pour sa part a souhaité que l’ensemble des travaux se déroule dans une ambiance détendue et dans un esprit du devoir bien accompli.
Etienne NASSA
Sidwaya
