Le ministre de la Sécurité, Assane Sawadogo, a présidé le mardi 20 mai 2008, la cérémonie de passation de service entre les commissaires Tiéba Kouénou et Antoine Poda, respectivement secrétaires généraux entrant et sortant du ministère de la Sécurité.
Dans son mot introductif, le premier responsable du ministère de la Sécurité a relevé que pour lui, la fonction n’est qu’une position administrative temporaire. Le plus important, à ses yeux, c’est de servir avec fidélité et abnégation le peuple pour toujours mériter sa confiance. Pour Assane Sawadogo, une cérémonie de passation de service est toujours une opportunité pour « permettre à l’administration de s’oxygéner ». Il a donc émis le vœu de voir chacun de ses collaborateurs animé par cette philosophie.
Dans son mot d’adieu, le secrétaire général sortant, Antoine Poda, a non seulement exprimé toute sa gratitude aux plus hautes autorités du Burkina Faso qui l’ont nommé à ce poste en mars 2005 mais aussi rendu hommage à ses collègues du ministère de la Sécurité pour leur confiance et leur soutien. « J’ai eu le privilège de bénéficier autant que possible des avantages de la cohésion, de la saine complicité de tous, ce qui nous a permis de faire face dans la sérénité, aux grands défis du moment, notamment apporter une réponse énergique au phénomène de l’insécurité en croissance et créer les fondements juridiques d’organisation et de fonctionnement des structures du ministère, notamment de la police nationale », dira M. Poda.
Il a donc dit toute sa satisfaction légitime d’être parmi les premiers artisans du nouveau socle de la police nationale et de la police de proximité, qui est aujourd’hui sollicitée par bon nombre de pays voisins comme la nouvelle approche de lutte contre l’insécurité.
Tout naturellement, le secrétaire général sortant a demandé à ses collaborateurs de servir son successeur avec la même loyauté et le même dévouement. Un successeur à qui il dira en guise de conclusion et de mémorandum que le ministère de la Sécurité est un grand chantier à bâtir où les défis sont nombreux et les impatientes attentes des acteurs et bénéficiaires très fortes.
Le nouveau promu a également exprimé sa gratitude au ministre de la Sécurité pour la confiance en lui placée. Il a promis de travailler à ses côtés avec engagement et dévouement. Rendant hommage à son prédécesseur, Tiéba Kouénou confiera même qu’ils sont très intimes et très liés pour avoir eu à partager la même chambre pendant leur séjour dans la police civile des Nations unies, en République Démocratique du Congo (RDC).
S’adressant à ses collaborateurs, le secrétaire général a sollicité leur soutien, leur disponibilité et leur confiance. « Je n’ai pas de déclaration de politique générale mais en attendant, je souhaite partager avec vous cette pensée du Général De Gaulle qui disait qu’un objectif sans stratégie est un rêve », a-t-il ajouté à leur endroit.
Tiéba Kouénou a le grade de Contrôleur général de police. Administrateur civil de formation de base, il est allé ensuite faire sa formation de commissaire de police à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (France) comme son prédécesseur. Avant sa nomination à ce poste, il était Inspecteur général des services de police. Il a exercé, entre autres, les fonctions de directeur provincial de la police nationale, de directeur central de la sécurité publique, de directeur de la police judiciaire. Il est l’initiateur de nombreuses innovations dans le corps de la police nationale. Il s’agit notamment de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) actuelle, du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), du Projet insécurité routière, etc.
Il fut même élu député à l’Assemblée nationale où il a été vice-président et dirigé plusieurs années durant, la commission des affaires générales et institutionnelles.
DCPM/SECU
