Actualités :: <I> Vie de couple </I> Bonheur et liberté : au sein ou en dehors du (...)

L’aspiration, oh ! combien légitime de chaque être humain, c’est de vivre bien et de bien vivre heureux, épanoui. Ce sont là des buts que nous visons tous. Et c’est pourquoi, ils sont nombreux, hommes et femmes qui, pour justifier un divorce consommé répètent sans cesse : "j’ai fait cela pour être libre et vivre heureux" . Mais quel est le sens de la liberté tant recherchée ?

Si l’on part du foyer pour être heureux et libre, c’est que d’où l’on vient, on se sentait à l’étroit dans son corps et dans son esprit. On y menait une vie de geôlier dont les faits et gestes sont surveillés et dictés. Dans ce cas, c’est clair que la vie conjugale est décevante, contraignante et insupportable. Alors, on part pour plus de liberté et de bonheur. Nul ne dira le contraire car le mariage dans ce cas a perdu son sens. La question que l’on doit se poser est néanmoins la suivante : partir ou faire partir offre-t-il plus de liberté ?

Et quelle liberté ?

La vie après le divorce pourrait être plus asservissante que celle d’avant. Sur le plan de la respectabilité de la personne, il y aura un manque à gagner. Le titre de divorcé pour un homme ou pour une femme n’est pas flatteur dans notre contexte pudique. Les dires et les regards des autres et même leur comportement laisseront des taches noires sur l’intéressé. Et cela pour la simple raison que le ou la divorcé(e) est vue comme une personne légère pas du tout conséquente avec elle même. Ce sont des préjugés certes, mais cela porte préjudice. On sait également en ce qui concerne la femme surtout, que hors du foyer, elle peut devenir l’objet de bien des sollicitations indécentes tout simplement par ce qu’on sait qu’elle est libre dans le sens qu’elle est un cœur (une femme) non à prendre, mais à exploiter. Une femme divorcée m’a dit en parlant de son expérience qu’un homme qui "n’atteint pas sa cheville" a osé lui proposer une sortie. Elles s’est sentie humiliée et a conclu en ces termes : "Est -ce-que cet homme allait oser s’approcher de moi s’il savait qui était mon époux ?" Monsieur G. H, lui s’est senti écrasé moralement quand une fille lui a dit sans la moindre retenue qu’elle voulait passer la nuit chez lui parce qu’elle savait qu’il n’y avait pas de femme à la maison, puisqu’il est divorcé.

Comme on le voit, le divorce a donné peut-être une sorte de liberté mais très difficile à gérer. C’est comme si pour ne pas se mouiller, on évitait la rosée pour se retrouver au fond d’un puits, complètement trempé.
Il ne faut pas rechercher la liberté en tant que telle, mais cette liberté qui honore, qui protège, qui rend heureux et qui libère réellement. Où se trouve-t-elle ? Hors du foyer ou au sein de celui-ci ?

A mon humble avis, je ne crois pas à l’existence d’une liberté totale, tout au contraire, chaque liberté a ses contraintes pour ne pas dire ses entraves.
Je ne discute pas ici sur les causes ou même les raisons qui ont conduit des hommes et des femmes au divorce. Je retiens seulement que plusieurs d’entre eux avancent comme arguments, la recherche de plus de liberté et de bonheur. Cela est de leur droit, mais ici il est posé la question de savoir si les moyens (le divorce) conduisent vraiment vers la fin (la liberté et le bonheur) pour être justifiés !

Je me suis laissé convaincre que la liberté et le bonheur s’acquièrent au prix d’immenses sacrifices, et qu’ils peuvent être obtenus au sein du couple et c’est là d’ailleurs qu’ils se trouvent. La rupture d’un lien ne procure pas nécessairement un espace de liberté. Une relation sciée ne confère pas des ailes pour voler plus haut et plus loin. Une liberté n’en vaut pas la peine si par elle et avec elle on n’acquiert pas plus de promotion, une meilleure réputation, plus de considération et de respect et par dessus tout, plus de sécurité. Quand la liberté porte la marque de la meurtrissure, du ressentiment et ramène à des souvenirs qui abattent l’esprit et l’âme, elle cesse d’être liberté et se mue en un nœud qui étrangle, qui froisse et qui dénature. Et c’est pourquoi ceux qui clament haut et fort leur liberté après divorce, devraient mettre un peu d’eau dans leur vin et qu’ils vivent autre chose, autre réalité, cela relève de l’honnêteté intellectuelle. Il faut éviter d’encaisser et d’idéaliser le divorce. Il faut le voir comme un accident survenu au cours du cheminement du ménage et qui, sans nul doute, laissera des séquelles dans la vie des époux et des enfants.

Ceci a l’avantage de le dénoncer et de le combattre car il doit à tout prix être exclu du programme et des projets des époux. L’irruption du divorce dans la vie des ménages fait plus de mal que de bien. Cela est incontestable. Il n’y a aucune vertu dans le divorce, car il vient annuler des projets communs, désorganiser un programme de vie pour la vie, ramener un homme, une femme à la case de départ. Que d’efforts doit-on déplacer pour rebâtir sur des ruines avec toutes sortes d’incertitudes et de maladresses et surtout avec la peur et l’angoisse de ne pas réussir. Retenons tous ceci : " On n’est pas orphelin d’avoir perdu père et mère, mais d’avoir perdu espoir" et que " ce n’est pas parce que c’est dur qu’on n’ose pas, mais c’est parce que l’on n’ose pas que c’est dur" !

Bonheur et liberté pour tous et là où chacun se trouve !

Roch Audacien D.Damiba
Conseiller conjugal
Email : damibashaloma@yahoo.fr

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