Les responsables des services centraux et déconcentrés du ministère de la Promotion de la femme se sont réunis les 28 et 29 avril 2008 dans la salle de conférence dudit département, afin de jeter un regard sur les acquis de la mise en œuvre du Plan d’action 2006-2010 pour la promotion de la femme.
Les travaux, présidés par Mme Jocelyne Vokouma, secrétaire générale du ministère de la Promotion de la femme, ont permis aux participants de s’imprégner du bilan 2007 de la mise en œuvre du Plan d’action, d’échanger sur les résultats exposés, d’analyser les difficultés et de proposer des solutions d’amélioration de sa mise en œuvre.
Cadre référentiel de convergence de toutes les actions sectorielles en matière de promotion de la femme, le Plan d’action pour la promotion de la femme 2006-2010, dont la mise en œuvre est estimée à sept milliards soixante douze millions (7 072 000 000) francs CFA a été adopté par le gouvernement burkinabè en avril 2006 et a connu son exécution effective dans la même année. Il s’articule sur six programmes à savoir, l’amélioration du statut social et juridique de la femme, la promotion de l’accès des femmes aux sphères de décision, la promotion de l’éducation et le renforcement des capacités et de l’expertise féminines, la promotion de la santé de la mère et de l’enfant, la réduction de la pauvreté des femmes et le renforcement du cadre et des mécanismes institutionnels de promotion de la femme.
Un bilan partiel mi-figue, mi-raisin
Du bilan 2007 de la mise en œuvre du Plan d’action, il ressort de la présentation faite par M. Nitiomavé Coulibaly, directeur des Etudes et de la Planification qu’en 2006, tous les six programmes du Plan d’action ont connu à des degrés divers, des activités programmées et non réalisées. Pour ce faire, plus d’une quatre vingtaine d’activités programmées et non réalisées d’un coût total de deux cent soixante seize millions cinq cents mille (276 500 000) francs CFA ont été reversées dans la programmation de l’année 2007. S’agissant donc du niveau d’exécution des activités programmées pour l’année 2007, sur un total initial de cent trente (130) activités programmées, seulement quarante (40) ont connu une exécution effective, soit un taux global de 30,53 % avec un taux d’exécution budgétaire de seulement 9,30 % du budget prévisionnel de 2007.
De ce bilan plus ou moins exhaustif, il faut souligner que la mise en œuvre du Plan d’action 2006 -2010 pour la promotion de la femme s’est confrontée à quelques difficultés non moins pertinentes. Il s’agit d’une part, de l’insuffisance de la mobilisation des ressources qui se résume surtout à une faible contribution des partenaires techniques et financiers et d’autre part, de la difficulté de capitalisation des acquis qui incombe particulièrement aux acteurs et partenaires de terrain. Parmi celles-ci, on peut citer la non budgétisation des activités réalisées, le retard dans la transmission des rapports des points focaux du ministère nommés auprès des autres départements et institutions, la sousestimation financière de certaines activités au regard de l’envergure nationale du Plan d’action, la pléthore des objectifs et activités du Plan d’action, la non transmission des rapports d’activités des associations et ONG féminines.
...trouver les meilleures approches et rester perspicaces et subtiles dans les actions...
Comme solutions idoines pour juguler ces difficultés, il a été suggéré que le ministère poursuive les négociations directes avec les partenaires techniques et financiers, en vue d’améliorer la mobilisation financière. Pour une meilleure capitalisation des acquis au niveau déconcentré, il a été suggéré le renforcement des capacités opérationnelles des directions régionales de la Promotion de la femme, avec notamment la poursuite du recrutement des agents d’encadrement féminin. En vue d’une réplique efficace aux inquiétudes relevées par les responsables des services déconcentrés pour la réalisation de leurs activités sur le terrain, ils ont tous été invités « à trouver les meilleures approches et à rester perspicaces et subtiles dans leurs actions et sollicitations auprès des partenaires techniques et financiers qu’auprès du monde associatif, étant donné que le département de la Promotion de la femme, en raison de sa stratégie de faire-faire ne peut échapper aux difficultés de cette nature ».
C’est sur des notes de satisfaction des résultats atteints, que la rencontre-bilan de mise en œuvre 2007 du Plan d’action 2006-2010 pour la promotion de la femme a pris fin. Madame Céline Yoda/Konkobo, ministre de la Promotion de la femme s’est félicitée du niveau des débats qui renseigne de la motivation et de la volonté des services techniques.
Tout en se disant informée des difficultés que rencontrent les directions régionales, elle a formulé le vœu que le nouveau partenariat que le MPF entend entretenir avec les Conseils consultatifs régionaux pour le développement (CCRD) d’une part et les associations féminines d’autre part, permette une meilleure mise en œuvre du Plan d’action au cours des deux années restantes.
Sarah TANOU
DCPM/MPF
