Actualités :: Université de Ouagadougou : L’ANEB décrète une grève de 48 heures

Dans la déclaration suivante sur la situation à l’université de Ouagadougou, le Comité exécutif de l’ANEB appelle à une grève de 48 heures les 29 et 30 avril prochains. Et cela pour protester contre la manière avec laquelle les autorités traitent les problèmes dans les UFR et les instituts.

Depuis plusieurs années maintenant, notre université est en proie aux effets néfastes des Programmes d’ajustement structurel (PAS), rebaptisés Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Les conséquences de l’application de ces PAS sont, entre autres, le non-respect des volumes horaires d’enseignement, l’augmentation de la charge de l’étudiant avec les supports de cours et les fiches de travaux dirigés (TD) qu’il faut désormais payer, le mauvais traitement des dérogations et transferts... Cette année encore, l’université de Ouagadougou vit les dures réalités de l’application des PAS.

En effet, la capacité d’accueil des amphithéâtres et des salles de TD est largement insuffisante, le matériel didactique et de laboratoire est vétuste et dépassé. Longtemps soulignée par l’ANEB, cette question de la capacité d’accueil a toujours été négligée par les autorités. C’est ainsi que, malgré les assemblées générales, les meetings, les sit-in, etc., la plate-forme d’action de l’Unité de formation et de recherches (UFR) en Sciences de la santé (SDS), qui est l’objet d’une lutte depuis novembre 2007, reste en l’état. De même que les problèmes posés dans les autres UFR et instituts souffrent de réponses inappropriées. C’est ainsi qu’en Lettres, art et communication (LAC), Sciences humaines (SH), des mémoires de soutenance moisissent dans des tiroirs. En Sciences exactes et appliquées (SEA) et Sciences de la vie et de la terre (SVT), la nécessité d’augmenter la capacité d’accueil des salles de TD et de travaux pratiques (TP), et leur équipement en matériel moderne et réactifs n’est plus à démontrer. En Sciences économiques et de gestion (SEG) et en Sciences juridiques et politiques (SJP), le respect des volumes horaires se pose avec acuité, en témoigne la programmation anarchique des cours au site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). A l’IBAM, la notion de filière professionnalisante est avancée pour fixer la moyenne de passage à 12/20 alors que nombreuses sont les filières professionnalisantes à l’UO où la moyenne de passage est 10/20. De ce fait, si ce n’est pas la direction de l’UFR ou l’institut qui se dit incompétente, c’est la présidence ou le ministre qui met en évidence son mépris, ou on s’abrite derrière les questions budgétaires alors que les revendications ont été posées il y a bien longtemps. Depuis l’année académique 1999¬-2000 pour les revendications de la SDS. Les problèmes posés, quoique réels, sont balayés du revers de la main, et tous les mouvements légitimes qui en découlent sont rangés dans le lot des agitations infantilistes, s’ils ne font pas l’objet d’accusation d’une manipulation politique.

La situation actuelle sur le campus est le seul fait des autorités qui, face aux justes et légitimes revendications des étudiants, opposent le dilatoire, le mépris et l’insouciance. Ainsi, l’ANEB invite l’ensemble des étudiants de l’UO à observer une grève de 48 heures, les mardi 29 et mercredi 30 avril, pour protester vivement contre la manière avec laquelle les autorités universitaires et ministérielles traitent les problèmes dans les différents UFR et instituts.

Camarades, comme l’expérience nous a montré que seule la lutte organisée payait, l’ANEB vous invite à renforcer la mobilisation déjà faite au sein des différentes corporations afin qu’ensemble, nous nous battions pour l’amélioration de nos conditions de vie et d’études.

Pour la défense de nos intérêts matériels et moraux, en avant !

Pour une université accessible aux enfants du peuple, en avant !

Pain et liberté pour le peuple !

Ouagadougou, le 24 avril 2008

Le Comité exécutif

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