Originaire de Kongoussi, Florent Ouédraogo fait de la recherche en mathématique pure depuis 1999. Après deux ans passés à l’université de Ouagadougou (UFR/SEA) il poursuit ses études à Abidjan en Côte d’Ivoire. Titulaire d’une maîtrise en mathématique, Florent Ouédraogo a, à son actif, des résultats de travaux sur les équations différentielles, les suites à une et plusieurs variables, les fonctions polynômes, les relations de congruence. Nous l’avons rencontré et il parle de sa récente découverte.
"Le Pays" : Qu’est-ce que vous avez récemment découvert ?
Florent Ouédraogo : J’ai fait des recherches sur l’analyse, précisément les suites. Autrefois, lorsqu’on calculait une suite, on se limitait seulement à ses sommes ou à l’étude des suites à une seule variable. Avec l’étude que j’ai menée, il est maintenant possible d’étudier des suites à plusieurs variables. Ce qui est intéressant, c’est surtout la somme de la série harmonique que j’ai pu calculer. Cette somme est restée longtemps mystérieuse pour de nombreux mathématiciens. La calculer était très difficile. Certains ont pu découvrir une somme approximative de la suite. Loin de moi la prétention d’avoir découvert la formule exacte. Cependant, ma formule paraît plus crédible que les précédentes. Et je pense que si d’autres études sont menées à partir de ma formule, il y aura des résultats encore meilleurs.
Avez-vous pu approcher le MESSRS pour lui faire part de votre découverte ?
Depuis mai 2007, j’ai plusieurs fois introduit des demandes d’audience qui, malheureusement, n’ont pas abouti. Pour des raisons de calendrier chargé du ministre, je n’ai pas encore été reçu. Mais je nourris l’espoir que cela se fera un jour.
Bénéficiez-vous d’un soutien quelconque pour vos recherches ?
Pas du tout, quand bien même j’en ai exprimé le besoin. Je confectionne mes documents (revues non publiées) à partir de mes propres fonds puisqu’en mathématiques, on n’a pas besoin de sommes faramineuses pour les faire.
Avez-vous un appel à lancer ?
Bien sûr ! Je demande aux autorités et à tous ceux qui s’intéressent aux mathématiques d’encourager mon initiative. Je ne demande pas une aide financière. Je veux qu’on vérifie la pertinence de ma découverte. Si elle est intéressante, qu’on la publie au niveau national et pourquoi pas international. Cela permettra de savoir qu’en Afrique en général et au Burkina en particulier, il y a toujours des gens qui ont l’amour des mathématiques même si elles ne nourrissent pas leur homme.
Par Gontran ZOUNGRANA
Le Pays
