L’Union pour la renaissance estudiantine et scolaire (UNARES) se prononce ici sur les récents affrontements entre étudiants à l’UPB et exigent des sanctions "à tous les niveaux".
C’est avec consternation que nous apprenions les événements macabres qui se sont déroulés dans les enceintes universitaires de Bobo. Avant tout propos, l’UNARES condamne avec fermeté ces actes dignes de barbares.
En effet, des événements d’un autre siècle se sont déroulés les 9 et 11 avril 2008 dans les enceintes universitaires de Bobo, à travers des affrontements sanglants entre étudiants. Le compte rendu de nos camarades de Bobo révèle un complot ourdi par un étudiant malveillant, qui réussit à entraîner la section d’un mouvement estudiantin sur le chantier de la violence. La trouvaille de ce sinistre individu a consisté à faire croire à ses camarades "syndicalistes" qu’il avait été poignardé par d’autres étudiants. Un syndicat mature et responsable chercherait en pareille circonstance à vérifier les faits, avant la prise d’une quelconque décision. Hélas, les collègues aventuristes de Bobo se sont vite livrés à la violence contre ceux qu’ils sont censés défendre. A la suite des événements, le sinistre étudiant à l’origine des événements, et comme par enchantement, ne portait aucune trace de blessure sur son corps. Il s’était en réalité maquillé de sparadraps pour se faire passer pour un poignardé. Face à une situation lugubre et ambiguë, on est en droit de se poser des questions sur les vrais commanditaires d’une telle manoeuvre.
Les causes réelles de cette guéguerre demeurent les élections des délégués des cités. Contrairement aux règles en vigueur régissant les élections en cités universitaires, certains syndicats d’étudiants s’entêtent à vouloir investir les résidences des étudiants. L’expérience d’ici ou d’ailleurs nous a démontré à maintes reprises l’issue chaotique d’une telle situation. Les résidences des étudiants doivent être des lieux où règnent la quiétude et un climat cosmopolite. C’est pourquoi pendant la période des élections, les syndicats participent à la supervision de celles-ci. Du reste, il serait malhonnête d’être juge et partie à la fois. L’UNARES, dans le souci de préserver et de consolider les acquis des étudiants, lance un appel à la retenue et au calme des camarades de l’UPB. Nous sommes, certes, différents de par nos idéaux, mais, nous battre entre nous, c’est certainement se tromper de combat.
Par ailleurs, le syndicat fustige l’attitude des autorités en charge de l’administration de l’UPB, pour le manque de rigueur dans l’application des textes. Des sanctions doivent être prises à tous les niveaux (CENOU et UPB), pour que des individus lugubres ne compromettent pas impunément l’avenir de leurs camarades. Que serait un campus où règne la loi du talion, quand on sait que nul n’a le monopole de la violence ?
Si cet exemple reste impuni, soyez-en sûr que ce serait l’accréditation des violences sur les campus. Les acteurs sont connus et doivent répondre de leur forfaiture conformément à la réglementation en vigueur. L’UNARES rappelle à ses militants et sympathisants que seule l’expression par l’argument peut lever des mythes. Chers camarades, soyons vigilants et démarquons-nous de toutes actes de violences qui ne peuvent que desservir notre cause et avilir notre image.
Nous ne pouvons fermer cette brèche sans féliciter l’UNARES Koudougou des efforts abattus pour l’amélioration des conditions de vie et d’étude de l’ensemble des étudiants de l’UK.
"Ensemble, nous terrasserons les montagnes et lèverons les mythes"
Ouagadougou, le 21 avril 2008
Le Comité exécutif national
