Dans la déclaration ci-dessous, la section bobolaise de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) condamne les affrontements entre étudiants survenus tout récemment à l’université de Bobo. Pour éviter que nos colonnes soient utilisées pour jeter de l’huile sur le feu, nous avons supprimé certains passages. Ils sont remplacés par des points de suspension entre parenthèses.
L’UNEF condamne sans ambages la barbarie et l’ignominie instaurées par un groupuscule d’étudiants qui prétendent appartenir à une structure de défense d’intérêts estudiantins. Nos investigations se poursuivront jusqu’à démasquer ses fauteurs de troubles qui clament appartenir à l’ANEB. A cet effet, cette structure sera responsable de l’anarchie et de la violence instaurées à l’université polytechnique de Bobo Dioulasso depuis bientôt trois ans.
Pour notre syndicat, le dénouement des élections des délégués de cité universitaire ne saurait être un argument, encore moins une raison suffisante pour l’agression des étudiants constatée les 9, 10 et 11 avril 2008 dans les différentes cités universitaires. Nous interpellons dans cette perspective les autorités universitaires de prendre toutes les dispositions pour arrêter ces comportements indignes d’intellectuels et nous mettons en garde ce groupe d’étudiants sur le campus. Les militants UNEF sont dorénavant organisés dans toutes les cités universitaires et sur le campus de Nasso pour affronter tout individu quel qu’il soit ou manipulé par une idéologie quelconque qui aurait eu le culot ou l’audace de penser avoir le monopole de la violence.
Camarades étudiants (es), nous demandons au président de l’UPB de prendre toutes les dispositions le plus rapidement possible pour ramener le calme et la quiétude sur le campus de Nasso. (...) Nous rappelons aux agresseurs des étudiants qu’ils sont venus à l’université dans l’objectif d’accroître leurs capacités intellectuelles. (...)
Notre syndicat appelle au calme, demande à ses militants et aux étudiants de poursuivre leurs études dans la tolérance mais de rester vigilants et de s’opposer à la distillation d’une idéologie amorphe vieille d’environ 48 ans. Ce supposé syndicalisme nourri de la violence ne peut conduire qu’au néant comme il l’a été depuis l’indépendance de notre pays.
Nous condamnons la présence des forces de l’ordre sur le campus et nous demandons leur départ immédiat car leur présence servira d’alibi à des serpents de mer tapis dans l’ombre. Ainsi, l’UNEF invite-t-elle ses militants à un séminaire de formation syndicale le jeudi 17 avril 2008 à 15 heures au CODE pour réaffirmer et démontrer que le siège des étudiants ne saurait être l’apanage d’un seul syndicat ou d’un groupuscule d’étudiants. Nous invitons également les étudiants à se préparer pour un meeting et une assemblée générale qui seront des lieux d’informations justes des problèmes estudiantins. Restez mobilisés autour de l’UNEF, un syndicat objectif et réaliste.
Tous unis pour tous !
Le Comité exécutif
Bobo Dioulasso, le 14 avril 2008
