Un colloque international consacré à deux savants africains, les Pr Cheikh Anta Diop et Moustapha Diabaté s’est tenu du 06 au 08 mars 2008 à Ouagadougou.
A la faveur du colloque international organisé par la génération Cheikh Anta Diop, en partenariat avec les universités de Ouagadougou, St Thomas d’Aquin et la Jeunesse unie pour une nouvelle Afrique (JUNA), deux savants africains ont été à l’honneur : le Pr Cheikh Anta Diop et Moustapha Diabaté.
Pour les initiateurs du colloque sur « indicamétrie et néopanafricanité », ces deux grands savants ont contribué pour beaucoup à la renaissance africaine, au développement des connaissances citoyennes et à la promotion du développement endogène du continent africain. Pour le Pr Bétéo Nébié, président d’honneur de la génération Cheikh Anta Diop, les Prs Diop et Diabaté constituent la paire gagnante pour la renaissance de l’Afrique. « Avec eux, l’Afrique prouvera qu’elle est rentrée dans l’histoire depuis bien longtemps. Elle prendra le peloton de tête », a laissé entendre le Dr Nébié.
L’indicamétrie, une alternative au développement de l’Afrique
Si le Pr Cheikh Anta Diop est mondialement connu, du fait de ses travaux sur l’Egypte notamment, le Pr Diabaté l’est moins. Ce professeur d’économie du développement à l’université de Bouaké, en Côte d’Ivoire, est l’inventeur de l’indicamétrie, « la science qui indique et qui mesure entre le visible et l’invisible ».
Selon le président de la JUNA, Oumarou Sawadogo, l’indicamétrie est un science qui révolutionne les choses. « Depuis toujours, on a considéré que la connaissance scientifique était l’apanage de l’Occident. Et pour une première fois, un grand universitaire africain crée quelque chose de tout à fait original et qui prend en compte la connaissance du point de vue africain, rationalisant ce qui était considéré comme de la sorcellerie », explique Oumarou Sawadogo.
Avec un instrument appelé carte capacitaire, le Pr Diabaté arrive à déterminer les domaines de compétences d’un individu, ses forces et ses faiblesses. « A travers la carte capacitaire, l’Africain peut savoir où est-ce qu’il peut s’épanouir véritablement et orienter ses actions de développement pour pouvoir s’imposer en tant qu’homme à part entière », a laissé entendre le président de la JUNA.
L’indicamétrie « science révolutionnaire » du Pr Moustapha Diabaté est enregistrée à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle et est reconnue par des universités du monde entier. Et le Burkina Faso a été choisi par le Pr pour lancer sa trouvaille.
Pour Oumarou Sawadogo de la JUNA, cette nouvelle science représente une chance pour la jeunesse africaine en quête de repères, de pouvoir s’orienter.
Gabriel SAMA
Sidwaya
