Du 22 au 24 février 2008 se tiendra à Bobo-Dioulasso la première édition du festival « Zamlélu ». Le commissaire général de ce nouveau festival a rencontré la presse à cet effet le 16 février dernier au secteur 6 (Kuinima).
Selon le commissaire général du festival « Zamlélu », à travers cette manifestation, les organisateurs veulent « promouvoir la culture bobo, c’est-à-dire celle des détenteurs de Dô (les Bobo mandarè), une des plus anciennes cultures de l’Afrique de l’Ouest, selon Aboudramane Sanou qui cite l’égyptologue Cheik Anta Diop. Ils entendent mettre ainsi un holà à « l’invasion culturelle des impérialistes culturels ».
La particularité du festival « Zamlélu » est qu’il n’y a pas de compétition entre les festivaliers. Le programme de la manifestation qui se déroulera au rond-point de Dafra prévoit une élection miss « krédalo », une soirée traditionnelle de griots bobo « karé signana », des danses acrobatiques « pangué », la danse des hommes « zèrè », l’ambiance des femmes « bêbê », la mouture de céréales « diindaladiin », la parade des jeunes filles « zonmènè-nimi », un concert live et un carnaval.
Les questions des journalistes ont permis au commissaire de préciser qu’ « il faut se baser sur sa culture pour faire la jonction avec le modernisme ». Aussi entend-il montrer la culture bobo aux jeunes.
La conférence de presse fut également une occasion pour les organisateurs du festival de préciser les critères de beauté dans la culture bobo qui sont : le visage, la poitrine, le ventre et les fesses.
C’est cette beauté qui sera célébrée à travers le concours miss « krédala ». Il faut préciser que le festival est placé sous le patronage de l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Anselme Titianma Sanou et le parrainage de l’expert-comptable, Salia Sanou.
Urbain KABORE
Sidwaya
