Les rideaux se sont levés sur la XIe édition du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO), le jeudi 25 octobre 2007 à l’espace culturel Gambidi.
C’est par une parade dans la rue abritant le siège du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO) que cette XIe édition de l’événement a pris son envol. C’était le jeudi 25 octobre 2007 à l’espace culturel Gambidi où la musique et le théâtre ont constitué les plats de résistance de la cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo. Le festival qui s’est mué en un festival des arts du Burkina offre des prestations au public burkinabè dans les disciplines comme la musique, la danse traditionnelle, la chanson traditionnelle, le cinéma, la danse contemporaine, etc.
De l’avis du directeur du festival, Pr Jean Pierre Guingané, "sans fausse modestie, le FITMO a atteint tous ses objectifs". Ce sont entre autres "augmenter le nombre de troupes de théâtre, créer une solidarité entre les troupes en les obligeant à travailler ensemble à un projet commun". Ainsi, pour le Pr Guingané "si le FITMO a atteint ses objectifs de 1989, ses organisateurs ont estimé que notre pays et l’Afrique avaient de nouveaux défis à relever. D’où la raison de la mutation du FITMO en FITMO/Festival des arts du Burkina".
Les objectifs de la nouvelle formule de la manifestation vont essentiellement accompagner le processus de décentralisation par la culture, faire du FITMO un festival pluridisciplinaire. Le président de l’Institut international de théâtre (IIT), Manfred Beilharz, qui n’a pas pu effectuer le déplacement de Ouagadougou, a adressé un message aux participants. Dans sa note lue par un comédien togolais, Julien Mensah, M. Beilharz a affirmé que "deux défis marquent le festival de cette année. Son ouverture aux autres arts, jusqu’au cinéma et aux arts plastiques, et sa décentralisation". Et d’ajouter que le thème de la présente édition s’inscrit dans la philosophie de l’Institut international du théâtre (IIT). Cette année, la matière à réflexion de l’événement est "Théâtre et culture de la paix".
A la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo, a clamé que le cheminement du Pr Jean-Pierre Guingané a profité au Burkina Faso puisque "des hommes, des femmes et des jeunes se sont appropriés le théâtre du bâtisseur culturel incarné par le Pr Guingané". Côté animation, Charly Sidibé, la troupe Naba Yadéga et le théâtre de la Fraternité ont gratifié le public d’un show en musique, en danse et en théâtre. La pièce à l’affiche de cette première soirée était "La musaraigne", un spectacle qui dépeint les pouvoirs dictatoriaux africains.
Alassane KERE
Sidwaya
