« La crèche du petit Hamed », c’est le titre d’une nouvelle série télévisée de sept épisodes de 13 minutes chacun, que bon nombre de cinéphiles burkinabè pourront suivre sur leur petit écran dans quelques mois. Cette œuvre cinématographique, dont le tournage vient de commencer, est produite par la structure de production audiovisuelle pour enfants « Credo Média » et traite du thème de la tolérance religieuse. Le clap officiel a été donné dans la matinée du lundi 22 octobre dernier, au quartier St Etienne (secteur n° 16) 0de la ville de Bobo-Dioulasso.
Porte 81, rue 16.06, quartier St Etienne de Sya au secteur n° 16 : il est 10 h passées de quelques minutes ce lundi 22 octobre quand Mgr Lucas Sanou, président de la Commission épiscopale des moyens de communication Burkina/Niger, donne le clap officiel du tournage de « La crèche du petit Hamed » dans une cour très animée. « Un sur quatorze premières », lâche-t-il comme une formule consacrée. L’assistance, les yeux rivés sur l’homme de Dieu, salue le geste à grand renfort de bans. Le directeur régional de la Culture de l’Ouest, Adama Coulibaly, sourire au coin, acquiesce de la tête. Cela marque une sorte d’onction du département en charge de la Culture au plan national. La petite histoire de cette trouvaille de « Credo Média » piloté de main de maître par l’abbé S. Bernard Yaméogo, va pouvoir se dérouler. Mais quelle histoire ?
Le synopsis de la série télévisée nous éclaire : « Hamed, ami de Marcel, aide ce dernier chaque année à construire une crèche. Cette année, il a envie de construire une crèche pour lui dans la cour de son père, Ladji Moulaye. Un rêve impossible. Moulaye, fervent pratiquant, n’apprécie pas la fréquentation de son fils de Marcel et ses copains du quartier. Hamed ne peut se démarquer de ses amis. Le concours de crèches les motive. Les deux amis sont déterminés à offrir au petit Jésus une deuxième crèche à Noël. Moulaye veut faire de son fils unique un imam. Il doit apprendre davantage le Coran.
Face à l’intransigeance de son père, Hamed sollicite l’intervention des parents de Marcel. La vie du bon voisinage est mise à l’épreuve. Hamed en est affecté et n’arrive plus à travailler à l’école. Son professeur tente de convaincre Ladji Moulaye, mais en vain. Hamed tombe malade et est conduit à l’hôpital dans un état critique. Ladji Moulaye promet de laisser Hamed accomplir son désir si jamais son fils s’en sort… ».
Palpitante, pleine de suspenses, l’histoire de cette production cinématographique qui va coûter une quarantaine de millions de FCFA, le sera. L’acteur principal du film est Benoît Kindo, un élève du petit séminaire de Nasso (localité située à quelques encablures de Bobo). Il aura à ses côtés, de grands noms du 7e art burkinabè : Abdoulaye Komboudri, Stanislas Soré dit « Abou », Delphine Ouattara…En deux semaines de tournage exclusivement dans la ville de Sya, ces acteurs de renom vont donner du piquant à « La crèche du petit Hamed » du fait de leur jeu et expérience.
Du reste, l’œuvre dont la langue originale est le français, a pour scénaristes, le patron de « Credo Média » himself et Noraogo Sawadogo. Quant à sa direction artistique et technique, elle est assurée par un professionnel du cinéma, Emmanuel Sanon, l’auteur du long métrage « L’amour est encore possible ». Adapté du roman pour enfants « La crèche du petit Mohammed » de l’écrivaine burkinabè Bernadette Sanou, ce sitcom prône, au-delà du rêve d’un enfant de réaliser sa passion, l’esprit de tolérance confessionnelle, la paix et la cohésion sociale.
Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)
Sidwaya
