La salle du ciné Sanyon à Bobo-Dioulasso a officiellement rouvert ses portes, mardi 23 octobre 2007. A cette occasion, un essai de projection suivie d’une visite des locaux remis à neuf, ont marqué la cérémonie de relance des activités, en présence du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma et des autorités régionales.
Nombre de cinéphiles bobolais ont été choqués de constater que certaines de leurs salles de spectacles sont en train d’être transformées en magasins de stockage de matériel, comme c’est le cas par exemple du ciné Houet. Ce qui est vraiment regrettable pour un pays comme le nôtre qui abrite l’un des plus grands festivals du cinéma africain.
Conscientes de cette réalité, les autorités burkinabè, par l’entremise des fonds de réserve de la CNSS, ont décidé de racheter les salles du ciné Burkina à Ouagadougou et du ciné Sanyon à Bobo-Dioulasso. Cette dernière avait été sommairement réhabilitée à la faveur de la 20e édition du FESPACO courant 2007. Une deuxième phase des travaux a suivi, qui a abouti à la présente réouverture. Cette seconde phase a consisté en une reprise de la peinture, du plafond, de la toiture et des allées. La climatisation, la plomberie et le matériel de projection ont été remis à neuf.
Le coût total des travaux est estimé à 250 millions de francs CFA environ. C’est donc une salle de ciné Sanyon entièrement rénovée avec 650 places que la CNSS met à la disposition des cinéphiles bobolais qui, désormais, ne se contenteront plus des seules publicités télévisées des programmes de cinéma. Pour s’assurer de l’opérationnalité du dispositif, les officiels ont assisté à un essai de projection de quelques minutes des films “ Le péché originel ” et “ Sida palabre ”.Test réussi ! Mais un autre problème non moins crucial se pose : la gestion de la salle. En effet, selon le directeur général de la CNSS, Innocent Coulidiati, sa structure n’a pas vocation à gérer des salles de cinéma.
Par conséquent, elle procédera à la cession de la gestion à des professionnels par voie d’appel d’offres. Quant au ministre Jérôme Bougouma, il s’est réjoui de la vitalité de la Caisse de sécurité sociale du Burkina qui tend à devenir un investisseur institutionnel de premier plan. Il revient maintenant aux exploitants de salles de cinéma de faire preuve de créativité pour entretenir et faire prospérer ce joyau.
Mahamadi TIEGNA (Camerlingue78@yahoo.fr)
Sidwaya
