La fréquentation des musées n’est pas entrée véritablement dans les mœurs des Burkinabè. C’est peu dire. Pourtant, il y a de quoi voir dans les quelques institutions muséales étatiques comme privées qui existent au Pays des hommes intègres.
Consciente de cette situation, la direction générale du Musée national a initié un séminaire de formation dont l’ouverture des travaux a eu lieu le lundi 24 septembre 2007 dans l’enceinte de ladite institution. Des responsables de musées, cinq jours durant vont échanger sur "la politique des publics comme facteur de développement des musées au Burkina Faso".
Le dictionnaire, le petit Larousse définit ainsi le musée : Lieu, établissement où est conservée, exposée, mise en valeur une collection d’œuvres d’art, d’objets d’intérêt culturel, scientifique ou technique ; ajoutons historique.
Le Burkina Faso peut s’enorgueillir d’avoir un musée national, sis boulevard Charles de Gaule à Ouagadougou. Mais le couac, c’est le faible taux de fréquentation du musée que constate l’autorité muséale qui a organisé un séminaire de formation le 24 septembre dernier, sur le thème : "La politique des publics comme facteur de développement des musées au Burkina Faso".
Même avis du côté du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication pour qui "la fréquentation des musées par le grand public tarde encore à entrer dans les mœurs. Jeunes comme adultes ignorent l’intérêt et souvent même l’existence des musées". Et le ministère, par la voix de sa secrétaire générale, Aminata Ouédraogo à la cérémonie d’ouverture dudit séminaire, de dire que cet état de fait est en partie imputable à la quasi absence d’une politique des publics dans les musées.
Ce qui est loin de faciliter, a ajouté la représentante du ministre Filippe Sawadogo, les tâches de ces institutions. Au département du Tourisme et de la Communication, la conviction est faite cependant que pour un développement harmonieux du Burkina Faso, la culture en générale et les musées en particulier doivent jouer un rôle important.
Et la présente session de formation consacrée à la politique des publics dans les musées burkinabè, répond à un besoin primordial, reconnaît le ministère de tutelle de notre institution muséale : celui d’accroître de façon très remarquable la fréquentation des musées, à travers un appui au développement des relations entre musées et écoles et le renforcement de la vie culturelle et scientifique de ces lieux d’exposition d’œuvres artistiques ; un accompagnement des expériences et des projets qui tendent à renouveler la gestion des établissements muséaux et enfin par la redynamisation de l’offre culturel.
La quinzaine de séminaristes vont donc au cours des cinq jours de formation, rechercher une meilleure politique de conquête du public muséal autour de plusieurs modules dont la stratégie d’accueil des visiteurs ; les qualités d’un bon guide ; la médiation pour jeune public au patrimoine culturel ; les stratégies à mettre en place pour promouvoir un produit...
Agnan Kayorgo
L’Observateur
