- Inoussa Dao
Inoussa Dao a fait ses premiers pas dans le "design" en 1999 à la fondation Olorun sise à Gounghin (secteur n°9 de Ouagadougou). Son maître de formation n’est que son frère, Hassan Dao, un artiste "designer" de talent.
Pour créer ses œuvres, il utilise des matériaux de récupération : le bois, le fer et la calebasse. Très vite, les créations d’Inoussa Dao sont exposées au Ghana, au Sénégal, en France (Lyon). En 2006, son talent a été internationalement reconnu lors du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Inoussa Dao décroche le premier prix dans la catégorie "Artisanat".
Cette distinction est synonyme d’ouverture sur l’extérieur puisqu’il obtient une bourse d’études de perfectionnement de l’Ecole nationale supérieure de création industrielle à Paris. Lors de son séjour parisien, il a appris, d’après son témoignage, à utiliser les maquettes dans un processus de conception, à considérer les dessins comme un outil de pensée.
Il a aussi eu droit à des cours de photographie pour mieux valoriser ses œuvres. "Le stage avait pour ambition de compléter mes connaissances sur les techniques du métal et améliorer mon travail. J’ai appris, en trois mois, énormément de techniques dans plusieurs projets", a-t-il expliqué. Et d’ajouter que les objectifs sont entre autres : "découvrir le monde du design, rencontrer des acheteurs, échanger avec des professionnels, apprendre le maximum de techniques possible et les partager à mon retour avec les artisans du Burkina Faso". En plus de l’enseignement spécifique lié à son art, Inoussa Dao a renforcé, sous la direction de son maître de stage, Didier Gugole, sa culture générale sur l’histoire des œuvres en France et leurs symboles.
Pour ce faire, il a visité plusieurs musées : Picasso, Quai Branly, du Louvre, d’Orsay, des d’Orsay, des arts décoratifs. Depuis son retour, il transmet son expérience et son savoir-faire dans le centre Lukaré, dirigé par Hassan Dao avec la conviction que désormais ses œuvres seront "à la fois plus originales et traitées avec plus de détails".
Alassane KERE
Sidwaya
