A l’état civil, Huberte Hortense BAMOGO, est née le 3 octobre 1972. Hortentia, c’est son nom d’artistes, se révèle d’abord sur les planches à l’Atelier théâtre Burkinabè, ensuite au sein de la troupe de l’Espoir d’Hippolyte Ouangrawa, le célèbre M’Ba Boanga.
S’étant découvert la fibre musicale, Hortentia qui affectionne le rythme reggae et le style rasta s’est laissée aller sur le chemin tracé par... Bob MARLEY et autres. Artiste musicienne, elle est devenue. Alliant avec bonheur les rythmes, elle vient de mettre sur le marché, son premier album baptisé « Poolmgo ».
Le vendredi 10 août 2007 le Kundé Musicall sis à Paspanga a servi de cadre pour la sortie officielle du nouvel album baptisé « Poolmgo » d’Hortentia. Cette soirée malgré quelques manquements organisationnels a été dominée par des éminents de la musique traditionnelle, tels Zougouna Zagmda, Kisto Koimbré et le directeur de Bazar Music. Ce dernier est le producteur de l’opus qui contient 8 titres dans un mélange de rythmes alliant tradition et modernité.
Pour Hortentia, ce choix rend compte de son attachement à la culture de son terroir natal. Elle chante en mooré avec une thématique et un rythme fortement inspirés de musiques traditionnelles moaga tels le warba, le wiré. L’artiste pour montrer son côté Rasta, a produit des titres au rythme Reggae avec des featurings d’artistes prestigieux de la mouvance Rap tels Ninja et Bobo Rab.
Hortentia n’est pas à ses premiers amours dans l’art. Elle est d’abord comédienne de formation avec une carrière théâtrale débutée en 1992 avec l’Atelier théâtre Burkinabè (ATB), du célèbre Prospère KOMPAORE. Huberte Hortense BAMOGO, alias Hortentia a rejoint en 1995 la troupe de l’Espoir du très populaire Hippolyte OUANGRAWA dit M’Baboanga". C’est là qu’elle forge son talent en danse et musique comme quoi l’art est un atout et une passion qui naît.
L’album compte huit titres avec des rythmes variés. Le titre éponyme "Poolmgo" est un mélange pur sang de la culture moaga ; l’artiste y recommande la solidarité agissante et bannit les rancœurs, les malédictions et les sorts jetés à son prochain.
Par Issoufou MAIGA
L’Opinion
