Actualités :: Démographie : 1,9% de taux de prévalence du VIH en 2003
J.A Tiendrébéogo

Le Premier ministre, dans son discours à la nation le 8 avril 2004, faisait remarquer que le taux de prévalence du VIH, qui était de 7,17% en 1997, est passé à 4,2% en 2002, selon l’OMS/ONUSIDA.

Suite à l’Enquête démographique et de santé (EDS), ce taux est de 1,9% en 2003-2004. C’est ce que révèlent les résultats provisoires sur le volet VIH de l’EDS, présentés à la presse le jeudi 6 mai 2004 dans les locaux annexes du SP/CNLS-IST.

En disposant de ces nouveaux résultats, le Burkina Faso peut mener des actions spécifiques à chaque région du pays pour contrer le VIH. En effet, l’EDS, qui se fait tous les 5 ans, a intégré cette fois-ci le volet VIH/Sida. Elle a ciblé la population générale (femmes de 15-49 ans et hommes de 15-59 ans) à travers un échantillon de 12 000 personnes.

Ce qui a donc permis de balayer géographiquement tout le pays, surtout les zones rurales, et de mieux calibrer les données, la surveillance par site sentinelle, notamment en ce qui concerne le milieu rural. Des constats se dégagent au niveau des résultats provisoires présentés par le directeur général de l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD), Bamori Ouattara, aux journalistes.

En effet, en considérant les tranches d’âges, il ressort que celles comprises entre 30-34 ans et 35-39 ans ont les prévalences les plus élevées (3 et 3,3%), alors que ce taux est bas dans la tranche d’âge des 15-19 ans. Le groupe des 50-54 ans n’est pas épargné et enregistre un taux de 2,9%.

Selon le lieu de résidence, en milieu urbain, on note une forte prévalence de 3,7% du VIH contre 1,3% en milieu rural. L’EDS a aussi pris en compte le niveau d’instruction. A ce niveau, c’est la grande surprise. En effet, on constate que plus le niveau d’instruction est élevé, plus la prévalence du VIH est grande (de 1,7 à 2,6%). Quelle explication donner à cela ?

Difficile d’identifier les raisons, a dit M. Ouattara, qui ajoute qu’une autre étude est nécessaire pour donner les éclairages nécessaires. Les résultats montrent également le taux de prévalence par région. A ce propos, le Centre est en tête avec 4,4% alors que le Sahel se retrouve à la queue avec 0,1% (voir encadré).

Les résultats de l’EDS et ceux de l’OMS/ONUSIDA sont complémentaires

Pour le présentateur de l’étude, la marge d’erreur de ce travail est très négligeable et, concernant le volet VIH, 8000 personnes ont été touchées par le test, sans oublier que le critère de l’aléatoire a été aussi respecté. L’un des avantages de cette enquête, c’est le fait, a indiqué le SP/CNLS-IST, Joseph André Tiendrébéogo, que toutes les régions disposent chacune, aujourd’hui, de leur taux de prévalence. Une opportunité pour chacune d’elles de planifier ses activités en matière de VIH/Sida.

S’agissant des 4,2% de taux de prévalence de l’OMS/ONUSIDA, le SP/CNLS-IST a précisé qu’il émane des données recueillies à partir des sites sentinelles de sérosurveillance du VIH au Burkina Faso. La sérosurveillance du VIH permet de mesurer annuellement la prévalence du VIH chez les femmes enceintes, et de suivre les tendances évolutives dans le temps et dans l’espace. L’OMS et l’ONUSIDA recommandent la surveillance épidémiologique annuelle et le suivi des tendances évolutives de l’infection à VIH à travers les données provenant de ces sites sentinelles, au nombre de 10, implantés dans notre pays.

Pour Joseph André Tiendrébéogo, il existe une complémentarité entre les données de l’EDS et celles des sites sentinelles de surveillance épidémiologique. Mais tout compte fait, il convient de toujours maintenir la vigilance, car au-delà des chiffres, le Burkina Faso est en situation d’épidémie généralisée. Selon les critères de l’OMS/ONUSIDA, on parle d’épidémie généralisée lorsque la prévalence du VIH est régulièrement supérieure à 1% chez les femmes enceintes.

Cyr Payim Ouédraogo


Prévalence du VIH selon les régions (EDS BF 2003)

- Centre (Ouaga) : 4,4%
- Sud-Ouest : 3,8%
- Cascades : 2,5%
- Boucle du Mouhoun : 2,4%
- Centre-Ouest : 2,2%
- Est : 1,9%
- Hauts-Bassins : 1,6%
- Centre-Est : 1,2%
- Nord : 1,2%
- Plateau central : 1,1%
- Centre-Nord : 0,8%
- Centre (sans Ouaga) : 0,8%
- Centre-Sud : 0,6%
- Sahel : 0,1%.

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