Le jeudi 6 mai 2004, le Comité national d’organisation (CNO) de la Semaine nationale de la culture (SNC) s’est réuni au Secrétariat permanent à Bobo-Dioulasso pour faire le bilan de la dernière édition, XIIe du genre. A cette occasion, le ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo était entouré de son collègue de l’Information Joseph Kahoun, du secrétaire permanent de la SNC, Bitchibali Dansa, du président du CNO, Sanhour B. Médah et du haut-commissaire de la province du Houet, Sié Jean de la Croix Pooda.
Après le mot introductif du président du CNO, toutes les commissions (excepté celle en charge du protocole) et les différents jurys ont fait une synthèse de leurs rapports respectifs à travers le canevas général : acquis, difficultés, suggestions, actions à entreprendre et échéances. Cet examen critique de la dernière édition de la SNC a permis à certaines commissions de s’étaler sur leurs acquis pendant que d’autres ont surtout évoqué les difficultés qu’elles ont rencontrées dans l’exécution de leur mission. De nombreuses suggestions ont été faites au cours des échanges. Le Ministre Mahamoudou Ouédraogo n’est pas passé par quatre chemins pour dire ses vérités à ceux qui ont failli et pour encourager les commissions qui se sont réellement investies dans le travail qui leur était dévolu. Les difficultés communes à toutes les commissions (au nombre de 17) auront été le manque de communication entre elles et le déficit budgétaire par rapport aux besoins exprimés.
En dépit de tout cela, le ministre de l’Information (plusieurs fois président du CNO) retiendra que la SNC a fait un bond qualitatif en terme d’organisation. Aussi a-t-il suggéré d’innover à chaque édition. A ce propos, il demandera de revoir à la baisse la longueur des spectacles et de penser à un autre espace pour les chants en chœur. A sa suite, le ministre Mahamoudou Ouédraogo est revenu sur les retombées positives de la manifestation pour la ville de Bobo-Dioulasso, la région de l’Ouest et pour le Burkina. Il a également annoncé l’édition des œuvres des lauréats de la SNC Bobo 2004 aussi bien en arts du spectacle (CD, DVD, cassettes audio) qu’en œuvres littéraires. La particularité majeure de cette édition est qu’il n’ y a pas eu de déficit. Bien au contraire, elle a fait rentrer plus de 25 millions dans les caisses du Trésor public. En outre, les hommes de théâtre et de cinéma s’y intéressent de plus en plus. Pour ce qui est des suggestions, la réflexion se poursuivra à travers un séminaire sur la manifestation que la couverture médiatique a permis de rendre plus visible aussi bien sur le plan national qu’international.
L’entre deux éditions
Le problème a été évoqué au cours de la rencontre. A ce propos, le secrétaire permanent de la SNC souhaite travailler avec des partenaires locaux afin de pouvoir engager des actions dans l’"inter-SNC". Cela permettra d’une part d’animer la ville de Bobo-Dioulasso qui prend de plus en plus goût à la manifestation et d’autre part, d’assurer la promotion des artistes de la nuit des lauréats de l’édition sur tout le territoire national.
Urbain KABORE
Sidwaya
