- Inoussa Kaboré
L’Alliance des forces progressistes (AFP) a traversé, il y a quelques mois, une zone de turbulence. Le président, menacé de destitution, a tenu bon et s’apprête à aborder les législatives. Comment vit-il cette nouvelle étape de la vie de son parti ? Inoussa S. Kaboré répond.
Le Pays : Peut-on dire que la crise est désormais un mauvais souvenir ?
Inoussa S. Kaboré : Effectivement, on pouvait parler de crise lorsque certains de mes camarades, pour question d’incompréhension, ont décidé de s’auto-exclure en tenant des réunions sans ma présence, en convoquant des instances qui n’étaient pas de l’AFP. J’ai estimé donc que cela était une auto-exclusion de leur part. Aujourd’hui avec le nouveau récépissé, la crise est terminée.
Sur quelles bases engagez-vous ce nouveau départ ?
Au cours des dernières élections municipales, nous avons fait de notre mieux mais compte tenu des remous, nous n’avons pas pu aboutir à des résultats probants. Avec la réorganisation, nous pensons que lors des échéances futures, notamment les législatives de 2007, nous serons en mesure d’arracher quelque chose.
Quelles stratégies comptez-vous adopter pour aborder ces élections avec le plus de chance de succès ?
Les stratégies d’action se définissent dans le cadre de l’Alliance de la mouvance présidentielle dont nous sommes membres. Pour le moment, rien de concret n’a été arrêté mais l’idéal serait que nous allions aux élections en rangs serrés.
Comment comptez-vous accompagner la mise en oeuvre du programme de Blaise Compaoré que vous soutenez ?
Ce programme est le nôtre aussi parce que nous avons contribué à son élaboration. Sur le terrain, nous sensibilisons nos militants par rapport à l’exécution de ce programme.
On parle beaucoup actuellement de la vie chère. Est-ce votre avis ou alors croyez-vous que tout va bien ?
On ne peut pas dire que tout va bien. Cela est connu de tous. Récemment, il y a cependant eu des efforts avec la baisse des prix des hydrocarbures. N’empêche qu’on peut mieux faire. Les salaires sont bas et le coût de la vie est élevé. C’est salutaire d’avoir baissé sensiblement les prix du pétrole mais des efforts sont à faire dans d’autres secteurs.
Propos recueillis par Mahorou KANAZOE
Le Pays
