Ce jeudi 4 avril 2024 est intervenu à Ouagadougou, le lancement officiel du Projet d’appui à l’alimentation scolaire, phase 2 (PAAS) et du Projet assurer la continuité éducative (PACE). Deux projets initiés par Catholic Relief Services (CRS) et financés pour le projet PAAS II par le Luxembourg et cofinancé par le Luxembourg, CRS et la Délégation de l’Union européenne pour le projet PACE.
Selon le rapport mensuel du Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence daté du 31 janvier 2024, la crise sécuritaire au Burkina a causé la fermeture de 5 365 établissements scolaires affectant 833 818 élèves dont 403 278 filles et 24 308 enseignants dont 7 462 femmes. Les élèves déplacés internes ressentent encore plus durement les impacts de ces fermetures.
- Les participants ont pris connaissance des objectifs des deux projets et les résultats attendus.
Face à cette situation qui affecte le monde de l’éducation, Catholic Relief Services a conclu deux accords de partenariat avec le gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg (Luxembourg Aid & Development) à travers l’Agence luxembourgeoise de coopération (LuxDev) pour la mise en œuvre de deux projets dans le domaine de l’éducation. Ces projets s’inscrivent dans le cadre du programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation de LuxDev. Le premier, intitulé Projet d’appui à l’alimentation scolaire (PASS) est à sa phase 2 et est financé à hauteur de deux millions d’euros par la coopération luxembourgeoise. La phase II du projet PASS, d’une durée de douze mois (janvier à décembre 2024), vient consolider les acquis de la phase I et a pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire et l’état nutritionnel des populations affectées par la crise sécuritaire et alimentaire dans les régions du Centre-nord et du Nord à travers l’appui à l’alimentation scolaire dans les provinces du Bam, du Namentenga, du Sanmatenga, du Passoré et du Yatenga et l’amélioration de la résilience des ménages de personnes déplacées internés avec enfants et ménages hôtes.
- Philippa Sackett, Représentante résidente de Catholic Relief Services indique que le projet PASS II va toucher 157 000 élèves des écoles primaires et des passerelles, 780 ménages vulnérables et 500 acteurs de l’éducation.
Ce projet permettra de toucher 157 000 élèves des écoles primaires et des passerelles, 780 ménages vulnérables et 500 acteurs de l’éducation, a indiqué Philippa Sackett, Représentante résidente de CRS au Burkina Faso. 323 tonnes de vivres composés de riz, de niébé et d’huile seront distribués aux ménages bénéficiaires et 1251,24 tonnes de vivres ainsi que 500 kits de cuisine et produits d’hygiène seront distribués aux écoles. Tous ces vivres, précise Mme Sackett seront achetés localement. Ce qui permettra, dit-elle, d’améliorer les revenus des producteurs locaux.
- Sandra Kill a salué le partenariat dynamique qui existe entre le gouvernement luxembourgeois, le gouvernement burkinabè et l’ONG Catholic Relief Services.
Par ailleurs comme l’a souligné la première chargée d’affaires de l’ambassade du Luxembourg au Burkina Faso, Sandra Kill, « Grâce à cette initiative, des centaines d’acteurs de l’éducation recevront un renforcement de capacités pour améliorer leurs compétences dans le domaine de la gestion et de la préparation saine des vivres en milieu scolaire ». Elle saisi l’occasion du lancement de ces deux projets pour saluer le partenariat dynamique qui existe entre le gouvernement luxembourgeois, le gouvernement burkinabè et l’ONG Catholic Relief Services.
- Le gouverneur de la région du Centre, représentant le ministre de l’Education nationale, a souligné que le gouvernement burkinabè prendra toutes les dispositions nécessaires pour accompagner la mise en œuvre de ces deux projets.
Quant au deuxième projet intitulé Projet d’urgence pour assurer la continuité éducative (PACE), il sera mis en œuvre sur une durée de 18 mois dans les régions du Centre, du Centre-est, du Centre-Ouest et du Centre-nord. Cofinancé par la coopération luxembourgeoise, le Catholic Relief Services et la Délégation de l’Union européenne à hauteur de 1 374 862 euros, ce projet a pour objectif d’améliorer l’accès à une éducation de qualité pour les enfants des populations affectées par la crise sécuritaire et les populations hôtes à travers deux axes stratégiques. Le premier axe concerne le renforcement des capacités en infrastructures des établissements d’accueil des élèves déplacés internes par la réalisation et l’équipement de salles de classes semi-finies. Ainsi le projet prévoit de construire 50 classes semi-finies et équipées au profit de 3000 élèves. Le deuxième axe a trait au renforcement des capacités des acteurs (enseignants, encadreurs pédagogiques, parents d’élèves, communautés) afin qu’ils puissent mieux jouer leur rôle dans le contexte de l’éducation en situation d’urgence, améliorer la qualité des enseignements et fournir un appui psychosocial aux élèves déplacés internes et aux élèves de la communauté hôte.
- Photo de famille
Abdoulaye Bassinga, gouverneur de la région du Centre, qui a représenté le ministre en charge de l’Education nationale au lancement des deux projets, a souligné que « En alignant leurs actions avec la Stratégie nationale de l’éducation en situation d’urgence, ces projets démontrent un engagement concret envers la protection et l’éducation des enfants affectés par l’insécurité, renforçant ainsi la résilience du système éducatif face aux défis actuels ». Il a assuré que le gouvernement burkinabè prendra toutes les dispositions pour accompagner efficacement la mise en œuvre de ces deux projets.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
