Actualités :: Croissance économique mondiale en 2024 : Onze pays africains dans le top 20, (...)

La Banque africaine de développement (BAD) a rendu public son rapport intitulé « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique ». Publié le 18 février 2024, à Addis-Abeba, le document fournit une évaluation actualisée, basée sur des données probantes, des performances macroéconomiques récentes du continent et des perspectives à court et moyen terme dans un contexte d’évolution dynamique de l’économie mondiale.

Selon le nouveau rapport de la BAD, l’Afrique comptera, en 2024, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde. Au nombre de ces onze pays africains qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024, figurent le Niger (11,2 %), le Sénégal (8,2 %), la Libye (7,9 %), le Rwanda (7,2 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %), l’Éthiopie (6,7 %), le Bénin (6,4 %), Djibouti (6,2 %), la Tanzanie (6,1 %), le Togo (6 %), et l’Ouganda (6 %). La projection de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel du continent est estimée à 3,8 % cette année et 4,2 % en 2025, supérieure aux prévisions mondiales de 2,9 % et 3,2 %, en moyenne. Le rapport a, par ailleurs, révélé que l’Afrique devrait rester la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l’Asie.

La croissance des économies africaines les plus performantes résulte de certains facteurs. Il s’agit, selon l’économiste en chef et vice-président du groupe de la Banque africaine de développement, Kevin Urama, de la diminution de la dépendance à l’égard des matières premières grâce à la diversification économique, l’augmentation des investissements stratégiques dans les secteurs de croissance clés, la hausse de la consommation publique et privée, ainsi que des évolutions positives sur les principaux marchés d’exportation. En somme, en 2024, une quarantaine de pays du continent obtiendront un taux de croissance économique de 3,8 %. La croissance sera supérieure de plus d’un point de pourcentage à celle de 2023 dans treize des 41 pays.

Cependant, la reprise et la résilience continue des économies africaines à moyen termes s’accompagne d’un optimisme prudent, compte tenu des défis posés par les risques mondiaux et régionaux. Ces risques comprennent la montée des tensions géopolitiques, l’augmentation des conflits régionaux et l’instabilité politique, qui pourraient perturber les flux de commerce et d’investissement et maintenir les pressions inflationnistes. Pour faire face aux menaces existantes et émergentes, le rapport recommande aux pays d’investir davantage dans le capital humain et de poursuivre une stratégie d’industrialisation et de diversification basée sur les ressources qui permettent au continent d’exploiter ses avantages comparatifs et de renforcer sa résilience aux chocs.

« L’avenir de l’Afrique repose sur l’intégration économique. Nos petites économies ne sont pas compétitives sur le marché mondial. Un marché intérieur africain sain peut assurer une production intra-africaine de produits manufacturés à valeur ajoutée », a, pour sa part, déclaré l’ambassadeur Albert Muchanga, commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l’industrie et aux minéraux de la Commission de l’Union africaine, lors de la publication du rapport. Pour le directeur du Centre pour le développement durable de l’université Columbia à New York, Effrey Sachs, le financement abordable à long terme devait faire partie de la stratégie de l’Afrique pour atteindre une croissance de 7% ou plus par an. Il a également alerté sur le fait que l’Afrique payait une prime de risque très élevée pour le financement de sa dette, tout en demandant que cette question soit portée à l’attention du G20. « Le développement à long terme ne peut être basé sur des prêts à court terme. Les prêts accordés à l’Afrique devraient être d’une durée d’au moins 25 ans, voire plus. Les emprunts à court terme sont dangereux pour le développement à long terme. L’Afrique doit agir comme une seule entité, à grande échelle », a-t-il expliqué.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source : Banque africaine de développement (BAD)
Crédit photo : EcoMatin


Aperçu des perspectives économiques dans les différentes régions

Malgré la confluence des chocs, la résilience des économies du continent reste forte, avec une croissance positive prévue pour les cinq régions du continent.
Afrique de l’Est - L’Afrique de l’Est continuera de porter l’élan de croissance du continent, avec une croissance prévue de son PIB de 5,1 % en 2024 et de 5,7 % en 2025, soutenue par de solides investissements stratégiques visant à améliorer la connectivité interne et à approfondir le commerce intrarégional.

Afrique du Nord - Les conditions météorologiques défavorables et les défis macroéconomiques qui se succèdent maintiendront la croissance de la région à 3,9 % en 2024, avec une légère amélioration à 4,1 % en 2025.

Afrique centrale - La croissance devrait ralentir à 3,5 % en 2024, mais la reprise prévue de la consommation privée et l’augmentation des investissements miniers et des exportations pourraient contribuer à porter la croissance à 4,1 % en 2025.
Afrique australe - La croissance restera faible, en progression de 2,2 % en 2024 et 2,6 % en 2025. Cela reflète la faiblesse économique persistante de l’Afrique du Sud, la plus grande économie de la région.

Afrique de l’Ouest - La croissance devrait s’accélérer pour atteindre 4 % en 2024 et 4,4 % en 2025. La forte croissance enregistrée dans la plupart des pays de la région devrait compenser les ralentissements observés au Nigéria et au Ghana. Le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) jette une ombre sur la durabilité des gains dans un contexte d’incertitude croissante.

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