Le cercle des arts vivants à travers le projet « Transfert de compétences dans l’art de l’humour » a initié une série de formations au profit de dix humoristes professionnels. Le projet a été financé par le Fonds de développement culturel et touristique et l’Union européenne.
Les dix humoristes formés ont à leur tour formé une cinquantaine de jeunes humoristes amateurs dans cinq régions du pays.
Cette série de formation a abouti à l’élaboration d’un guide pratique de formation en humour. Le guide aborde plusieurs thèmes dont l’éthique et la déontologie du métier de l’humour et les méthodes et techniques.
« C’est un projet qui vient combler un vide dans le paysage de l’humour burkinabè et de la sous-région. Parce que jusqu’à présent on n’a pas de référentiel pédagogique en matière de formation et de transfert de compétences en humour », a indiqué l’initiateur du projet Gérard Ouédraogo.
- L’initiateur du projet Gérard Ouédraogo
Il a rappelé que l’humour a pour objectif d’apporter la bonne humeur. A cet effet, il est subtil et intelligent. Selon lui, le guide enseigne des méthodes aux humoristes afin qu’ils puissent s’améliorer.
Le parrain de la cérémonie Boubacar Diallo a salué l’initiative entreprise par l’humoriste Gérard Ouédraogo au profit des humoristes. Le cinéaste a par ailleurs invité les humoristes débutants à s’armer de courage. Car, dit-il, « l’humour est un métier très difficile. Il est très difficile de faire rire. Il est relativement facile de faire pleurer le public que de le faire rire. C’est une alchimie très difficile à réussir. Il faut se documenter, se cultiver et regarder ce que les devanciers ont fait. Il faut se nourrir de l’humour des autres pour pouvoir créer son propre humour. Son propre humour c’est aussi l’adapter au public et aux réalités ».
- Le nouveau guide de formation en humour
L’humoriste Adèle Badolo dit avoir appris beaucoup de choses grâce à cette formation. « Il y a des choses que je ne savais pas qu’on ne devrait pas faire en humour. Je croyais qu’on pouvait tout dire. Alors que non, on n’a pas le droit de tout dire. Parce qu’on doit respecter l’éthique et respecter l’autre. J’ai appris également comment transmettre un message », a signalé l’humoriste.
Elle a remercié l’initiateur du projet pour la formation. Et demander à ce qu’il y ait d’autres formations à l’endroit des humoristes pour leur permettre de se parfaire.
- L’une des bénéficiaires de la formation Adèle Badolo
Madame Badolo a profité de l’occasion pour inviter les nouveaux humoristes à plus d’abnégation. Mais aussi à plus d’humilité. « Il faut toujours respecter les aînés. Et aller vers eux quand on ne comprend pas. Il ne faut pas chercher à se comparer aux aînés. Aussi, il faut toujours se former. Sans la formation, il est difficile d’être un bon humoriste », a conseillé Adèle Badolo.
Rama Diallo
Lefaso.net
