La paroisse cathédrale de Ouagadougou a été le cadre d’une conférence de presse consacrée à la sortie de deux livres et d’un single intitulé « Dieu agira ». Ces œuvres sont de l’abbé Simon Jude Conseiga, avec la contribution de l’abbé Arnaud Wangrawa sur la chanson. Les deux livres traitent du phénomène des maris et femmes de nuit et de la sorcellerie.
Le single « Dieu Agira » est une œuvre commune composée par l’abbé Jude Conseiga et l’abbé Arnaud Wangrawa. Les deux artistes-prêtres expliquent qu’ils ont voulu, ensemble, proposer cette œuvre au peuple de Dieu. Le titre du single, « Dieu agira », est une expression de foi qu’ils veulent partager avec les fidèles. « Nous avons confiance que Dieu, dans sa bienveillance, va agir dans nos souffrances », avance l’abbé Arnaud Wangrawa, en souhaitant que les mélomanes puissent acheter l’œuvre pour l’écouter. À l’entendre, le projet de ce single est né le 19 novembre 2023, lors de la création de la paroisse de Nagrin. « C’était un dimanche. Et le jeudi, le son était prêt », dit-il. Le single sur clé USB est vendu 3 000 F CFA. Les deux prêtres comptent réaliser un clip et poursuivre la promotion pour que beaucoup de fidèles puissent l’avoir et recevoir l’espérance de Dieu.
- Abbé Jude Conseiga
L’abbé Simon Jude Conseiga a aussi mis à la disposition du public deux œuvres. La première est intitulée « Phénomène des maris et femmes de nuit : le cas spécifique de Ouagadougou ». « La spécificité de cette œuvre est que nous avons eu à faire un travail plus élaboré et plus académique. Et au final, dans cette œuvre, on peut trouver des prières de libération personnelles en huit étapes et aussi une prière contre le mariage satanique en 72 évocations », explique l’auteur.
L’abbé Conseiga ajoute que ce phénomène de maris et femmes de nuit est assez répandu et prend même de l’ampleur dans la vie de certaines personnes. « Beaucoup de personnes pensent qu’on ne peut pas s’en débarrasser ; mais oui, on peut s’en débarrasser. La solution, c’est la prière. Pour nous chrétiens, c’est Jésus. Nous avons proposé des prières pour aider les fidèles et nous avons donné aussi des conseils aux victimes pour s’en sortir. Il ne faut pas qu’elles se sentent seules », ajoute l’abbé Simon Jude Conseiga. Pour lui, les victimes des maris et femmes de nuit doivent se sentir accompagnées pour parvenir à faire un discernement pour savoir si elles souffrent de troubles psychologiques ou si elles sont réellement perturbées par les esprits incubes ou succubes.
- Abbé Arnaud
En tant que prêtre, l’abbé Simon Jude Conseiga est convaincu qu’il doit être « sociologue » et attentif aux préoccupations des fidèles. Il avoue avoir rencontré des difficultés durant ses enquêtes. « C’était assez compliqué parce que c’est un phénomène qui concerne l’intimité de l’homme et de la femme. Si bien que beaucoup ne veulent pas s’exprimer », relate-t-il. Il a donc dû faire preuve de patience pour recueillir des témoignages. L’œuvre est vendue à 4 000 F CFA.
Le second livre présenté par l’abbé Simon Jude Conseiga s’intitule « La victoire sur le mal de la sorcellerie », rédigé en langue mooré. « C’est une œuvre écrite auparavant par le père Théodore Sam. Il fait une analyse historique, anthropologique, sociologique et spirituelle de la réalité de la sorcellerie. Il aide le lecteur à faire le discernement entre ce qui est œuvre de sorcellerie et ce que ne l’est pas. En plus de cela, il offre au chrétien des moyens de lutte contre les puissances ténébreuses de la sorcellerie. Parmi ces moyens, figurent des prières », résume l’auteur. Le livre est vendu au prix unitaire de 1 000 F CFA.
Les trois œuvres (single et livres) sont disponibles à la librairie Jeunesse d’Afrique, à la Maison de la Bible, à la Cathédrale, à la boutique de la paroisse Saint Pierre de Gounghin, à la boutique de la paroisse Notre-Dame du Rosaire de Kologh-Naaba, à la boutique de la paroisse Notre-Dame des Apôtres de la Patte d’Oie, aux kiosques de la paroisse Saint-Camille, au secrétariat de la paroisse Saint-Joseph de Pabré, au secrétariat de la paroisse Saint-Guillaume de Tanghin.
Salimatou Tianabou (Stagiaire)
Lefaso.net.
Crédit photo : Bonaventure Paré
