Actualités :: Cinéma dans les Hauts-Bassins : « Il y a plusieurs projets qui se font, (...)

Avec le FESPACO, Ouagadougou est appelée capitale du cinéma. Dans les Hauts-Bassins principalement dans la ville de Sya capitale culturelle, le cinéma est aussi une activité phare de ladite ville avec les associations comme RECIS, CINOMADE. Quels sont les défis auxquels sont confrontés les professionnels du cinéma dans les Hauts-Bassins, comment évolue le cinéma à l’ère du numérique. Lamissa Ouattara, président de la Coordination régionale de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel et président de l’association CINOMADE en donne les réponses.

Lefaso.net : Quelle est la place du cinéma des Hauts-Bassins au plan national ?

Lamissa Ouattara : Le cinéma occupe une place importante parce que comme on le sait, le cinéma et l’audiovisuel sont un peu transversaux dans toutes les activités culturelles. Donc ça occupe une place importante.

Quels sont les défis auxquels sont confrontés aujourd’hui, les professionnels du cinéma des Hauts-Bassins ?

Les défis sont énormes. Ils sont énormes en termes de créativité, d’originalité, d’infrastructures, de formations.

Quel est aujourd’hui la place du numérique dans le cinéma au Burkina Faso ?

Nous sommes à l’ère du numérique. Donc ça occupe une place importante en termes d’innovations, de créativités et aussi ça offre plus d’opportunités à nos produits culturels. Avec le numérique, il y a la création de plusieurs plateformes de diffusions, de distribution…Même avec la webstory ça a pris un boom avec TikTok le numérique est tout simplement incontournable.

Que fait CINOMADE pour la promotion du cinéma à l’ère du numérique ?

Nous avons récemment organisé un atelier de renforcement de capacités de jeunes cinéastes sur le projet/Jeunes cinéastes professionnels des Hauts-Bassins, élite à l’ère du numérique. C’est un atelier destiné aux jeunes pour qu’ils prennent les taureaux par les cornes parce que nous sommes à l’ère du numérique et avec les nouvelles technologies, que ce soit dans la production ou la diffusion, il y a de nouveaux outils, auxquels il faut s’adapter et là le cinéma se vend mieux. Cela donne aux productions plus de visibilité, on peut atteindre plusieurs cibles étant chez soi à la maison. Il faut de la recherche aussi, ça peut permettre aux jeunes aujourd’hui de faire plein de petites vidéos sans se déplacer en se faisant assez de vues, assez de sous.

Donc il faut se former, il faut maîtriser ces outils avant de s’y lancer. C’est rentable de toutes façons mais il faut se former, il faut maîtriser l’environnement. Nous sommes à l’ère du numérique, les choses changent. Même les outils qu’on utilisait pour les différentes prises de vues, de sons, tout évolue du jour au lendemain. Donc il faut s’adapter, il faut s’auto-former, faire des recherches. Il ne faut pas attendre que les outils soient démodés, il faut être au parfum de tout et chercher à maîtriser les outils.

Quels sont les métiers du numérique au cinéma ?

Les métiers du numérique sont divers. Le cinéma même utilise le numérique. Avec internet, il y a des plateformes qu’on peut créer, il y a des jeunes qui font la formation sur le digital… Pour faire une plateforme de diffusion par exemple, on a besoin de ceux qui maîtrisent la technologie et le digital pour une meilleure conception . Donc faire appel à des spécialistes.

Comme métiers spécifiques du numérique dans le cinéma et l’audiovisuel, on peut citer entre autres la photographie, les effets spéciaux, l’étalonnage des films, des clips vidéos, le son avec certaines bruitages . Mais les nouveaux métiers sont plus dans l’animation.

Quels sont les perspectives pour un meilleur rayonnement du cinéma dans les Hauts-Bassins ?

Il y a beaucoup de perspectives actuellement avec l’accompagnement du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), de certains bailleurs. Je pense qu’il y a plusieurs projets qui se font, plusieurs formations, la conception de plusieurs plateformes pour pouvoir vendre les films. On a aussi des salles de ciné autour desquels on peut créer une certaine économie.

On souhaite que le ciné Sanyon s’ouvre, on souhaite que dans les autres provinces les salles de ciné puissent ouvrir, il y a le ciné Guimbi qui est une initiative privée qui est toujours en chantier à cause de difficultés financières. Autour de tout ça il y a différents festivals qui sont en train de naître comme le RECIS (Rencontres cinématographiques de Sya) … Je pense que tout ça, ça participe au rayonnement du cinéma avec une jeunesse un peu plus formée à même de parler cinéma et d’être un peu plus critique.

Quel message avez-vous à l’endroit de votre ministère de tutelle, le ministère de la Culture ?

Je souhaite que le ministère toujours dans le même élan contribue encore plus à la promotion du cinéma, à la valorisation de nos œuvres cinématographiques et aussi à travailler le plus rapidement pour la mise en place du fonds cinéma pour qu’en termes de production, de coproduction qu’on puisse prendre de l’élan. Ailleurs quand tu vas, tu es un peu handicapé quand tu es face à ceux qui ont des fonds dans les autres pays.

Il y a un handicap qui fait que tu ne peux pas bien discuter sur la même table. Tu es obligé de te rabaisser alors que le Burkina, c’est le pays du cinéma avec le FESPACO, donc il faut travailler à cela. Il faut travailler aussi à structurer nos différentes fédérations parce que la structuration permet de mettre en place de bonnes règlementations en matière de cinéma.

Haoua Touré
Lefaso.net

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