L’univers musical chrétien s’est enrichi d’une belle œuvre musicale intitulée « Messages » du Père Georges Nabollé, ancien curé de la paroisse Saint Camille de Ouagadougou, avec la participation de la chorale francophone de la paroisse Saint-Camille de Ouagadougou. La sortie officielle a eu lieu le dimanche 14 mai 2023. La salle de conférence de l’église Saint-Camille a abrité l’événement. La cérémonie a connu la présence de l’artiste reaggeman Roger Wango.
Infirmier d’État et diplômé en échographie clinique de la société italienne d’ultrasonologie, en médecine et en biologie, Père Georges Nabollé, ancien curé de la paroisse Saint-Camille de Ouagadougou, est né le 23 avril 1963 d’un père passionné de musique. Son aventure musicale commence en 1994, lorsqu’il composa, à son ordinateur, la chanson mythique d’action de grâce au Seigneur « Merci Seigneur ».
- Père Georges Nabollé lors de sa prestation
Entouré de sa famille religieuse sans oublier des membres de sa famille biologique, les amis, et collègues, le natif de Pabré qui puise ses inspirations à travers son vécu quotidien comme un moyen pastoral et social afin de poursuivre l’évangélisation, vient de donner vie à son troisième album baptisé « Messages », après un premier album sorti en 2004, puis un deuxième en 2019. C’est une œuvre de trois chansons produite par la structure Hosanna. « En principe, c’est quatre titre mais on retient trois parce que le quatrième titre c’est l’hymne de la Radio Notre dame de la réconciliation de Koudougou », a souligné le religieux camillien. Dans ses compositions, l’artiste musicien partage des message d’amour, de paix et d’espérance.
- Vue des officiels
Le premier titre, « Réconciliation » est, selon lui, une interpellation à l’ensemble de la nation sur les maux qui minent notre société auxquels nous devons faire attention. « Je parle de l’injustice qui crée la révolte ; la corruption qui pourrit notre société ; le terrorisme que nous vivons actuellement et enfin les divisions qui créent les vengeances ». La deuxième chanson, quant à elle, est purement religieux. « Comme nous sommes dans le temps de Pâques, c’est le message pascal où j’annonce le Christ ressuscité. Nous vivons en tant que chrétien, cette résurrection. Malgré les difficultés, nous savons que le Christ ressuscité est avec nous et c’est lui qui peut nous aider dans la foi et aussi à vaincre le mal ». Le troisième titre véhicule un message d’espérance surtout dans la souffrance. « Quand on souffre et on a la foi, quelle que soit notre religion, c’est un processus de guérison. Quand on a la confiance, c’est aussi un processus de guérison. C’est comme une prière de quelqu’un qui souffre et qui a confiance en son Dieu », a indiqué l’artiste musicien.
- La chorale francophone de la paroisse Saint-Camille de Ouagadougou était fortement représentée
Les participants ont pu déguster ces différents titres dans une ambiance inédite. Le maxi présenté sous forme de clé USB avec carte mémoire coûte 5 000 francs CFA et est disponible dans les boutiques de vente d’objets de piétés des paroisses, à Jeunesse d’Afrique et Radio Maria. « C’est sur fonds propres. On a travaillé mais on n’a pas eu de sponsors. C’est pourquoi, nous essayons de faire en sorte pour que ce soit à la portée de tous. On verra par la suite si on peut diminuer le prix », a déclaré Père Nabollé. Emmanuel Nacoulma, un des conseillers d’Hosanna, a beaucoup apprécié l’œuvre. « L’artiste a beau dire qu’il est occasionnel et circonstanciel, nous de ce que nous savons, ses versets ont toujours bercé nos cœurs et nos esprits. Pour nous, il est un artiste plein. Qu’il veuille bien accepter nos félicitations, nos encouragements et nos prières pour que la permanence de son titre d’artiste se confirme pour le bonheur de nous croyants », a-t-il laissé entendre.
- Le promoteur d’Hosanna, Roland Kobindé
Roland Kobindé est le promoteur d’Hosanna, une structure spécialisée, entre autres, dans la formation en musique et la production musicale. A travers cette structure, M. Kobindé veut un tant soit peu apporter une solution au manque de structures à même d’accompagner la musique sacrée à atteindre plusieurs cibles. « Maintenant, on ne peut plus évangéliser que dans les églises. Il faut aller sur les réseaux sociaux, les médias etc. C’est ce qui nous a beaucoup motivé. Dans le passé, on a fait des albums mais qui sont restés un peu inconnus parce qu’il n’y avait pas de visibilité. C’est pourquoi, nous avons mis en place cette structure pour aider tous ceux qui le veulent sur divers plans (technique, financier, la réalisation ...) », a-t-il avancé.
Il faut noter que trois clés USB contenant les trois chansons ont été vendues aux enchères à hauteur de 60 000, 55 000 et 50 000 francs CFA.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
