Dans le cadre de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), les Trésors humains vivants ont rendu visite, ce samedi 6 mai 2023, au chef suprême des Bobo-Mandarè. Cette visite a permis à ces illustres hommes et femmes de se présenter à l’autorité coutumière et de recevoir ses bénédictions.
Le 24 octobre 2013, 17 personnalités du monde de la culture burkinabè ont été désignées Trésors humains vivants. A ce jour, elles ne sont plus que quatorze, trois étant décédées. Parmi les vivants, deux sont âgés de 93 ans.
A l’occasion de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), ces quatorze personnalités ont rendu une visite de courtoisie au chef suprême des Bobo-Mandaré.
- Maître Titenga Frédéric Pacéré offrant une œuvre sur la cohésion sociale au chef suprême des Bobo-Mandarè.
Prenant la parole à cette occasion, le président des Trésors humains vivants, Maître Titenga Frédéric Pacéré, a déclaré ceci : « On a décoré les Trésors humains vivants et nous avons immédiatement demandé à vous rencontrer, vous qui êtes le symbole de la culture, de la coutume. Nous avons pensé qu’il était bon, dès la décoration, de venir vous rencontrer, nous présenter à vous, demander votre bénédiction et aider les Trésors humains vivants à apporter tout de leurs savoirs pour la paix dans le pays ».
- Maître Titenga Frédéric Pacéré, président des Trésors humains vivants.
En réponse, le chef suprême a salué cette initiative et félicité ses hôtes pour leur décoration. Il a souligné qu’ils ont été décorés parce qu’ils ont fait de bonnes œuvres pour le Burkina Faso. Le chef a émis le vœu qu’avec la place qu’ils occupent en tant que Trésors humains vivants, Dieu leur donne la force de bien éduquer la jeunesse et de lui inculquer ce qu’ils ont appris. Pour finir, il a accordé ses bénédictions à ses illustres visiteurs.
- Le chef suprême des Bobo-Mandaré.
Avant de prendre congé du chef suprême des Bobo-Mandarè, Me Titenga Frédéric Pacéré a rappelé que lors d’une précédente visite, il avait été baptisé « Sogossira Sanou » (nom d’un prince bobo) par le chef. Pour lui, cela est la preuve que la cohésion sociale est plus que nécessaire dans le contexte actuel du Burkina. « Il faut que nous luttions ensemble pour la cohésion sociale. Un aspect social qui fait qu’on ne peut pas avoir la guerre entre deux groupes ethniques, c’est la parenté à plaisanterie », a lancé Me Pacéré, avant d’offrir à son hôte une œuvre sur la cohésion sociale.
C’est dans une bonne ambiance que les Trésors humains vivants ont pris congé du chef suprême des Bobo-Mandaré.
- Les Trésors humains vivants.
Haoua Touré
Lefaso.net
