Arnaud Raphaès Pemutet, d’origine camerounaise, est arrivé au Burkina Faso depuis plus de deux décennies. C’est en 2005 qu’il dépose ses valises à Koudougou. Passionné d’art et de dessein depuis le jeune âge, Anol el Pemut (nom d’artiste) crée « La folie de l’art ». Un concept qui selon lui, permet de « se défouler et de laisser libre cours à ses pensées à travers la peinture, la sculpture et la musique ».
Des tableaux et des objets sculptés par l’artiste remplis de bon sens inondent sa cour. Tous les dimanches, Anol el Pemut initie les enfants du quartier à la peinture. « Je rassemble les tout-petits et je leur donne des tableaux à peindre », nous confie l’artiste, avant de préciser que « ceci contribue énormément à développer leurs esprits ».
Abou Bationo, sept ans, apprend la peinture chez Anol el Pemut. Sa mère, qui n’a pas voulu donner son identité, témoigne : « depuis que l’enfant apprend à dessiner, il est beaucoup plus éveillé. Il pose beaucoup de questions à la maison et je suis vraiment fière de l’artiste ».
L’artiste peintre contemporain déplore la morosité du marché, chose qu’il lie à l’insécurité. « Nos œuvres sont achetées le plus souvent par les touristes mais à cause du terrorisme, ils viennent de moins en moins », a-t-il déclaré.
Comme difficultés, l’artiste relève l’indisponibilité des matières premières, la méconnaissance du travail des artistes peintres et surtout le désintéressement des Africains face à leurs œuvres. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Sakinatou ROAMBA
Lefaso.net
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