Les fidèles musulmans à travers le monde s’apprêtent à célébrer dans quelques jours la fête de la Tabaski. L’événement est vivement attendu à la Mecque par des millions de pèlerins qui y ont fait le déplacement pour l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam.
Depuis près de deux semaines, avec l’arrivée des pèlerins, la ville historique et religieuse de Makka, située à 75 km de Jeddah est devenue le centre du monde, tant on y rencontre toutes les nationalités. Pour la circonstance, la ville est bicolore : la couleur blanche avec les hommes et le noir porté par la plupart des femmes. Des délégations de 1500, 3000 5000 et voire plus, venues de divers continents se côtoient de jour comme de nuit et fraternisent dans la foi. Une foi inébranlable à Allah le Tout-puissant et au prophète Mohamed (salut et paix sur lui) dont ils prononcent les noms à tout bout de champ pour demander leur bénédiction.
Si quelques-uns sont à leur 2e ou 3e séjour, la plupart de ces pèlerins qu’on estime à environ 3 millions, foulent la terre de la ville sainte pour la première fois. Pour, ce faire, les responsables des différentes délégations veillent à l’encadrement et au suivi de leurs pèlerins, tout au long du séjour.
Malgré ces précautions, on n’est pas toujours à l’abri des pertes de pèlerins. C’est le cas de cette vieille Guinéenne errant dans les rues à la recherche des siens. Ne comprenant ni l’arabe ni l’anglais, les deux langues les plus parlées dans cette cité, elle avait de la peine à trouver un interlocuteur.
En attendant le jour de la Tarwiya (8 jours du mois lunaire) pour le début des rites spécifiques au Hadj, la plupart des pèlerins effectuent la Omra (petit pèlerinage) et se consacrent à la prière autour de la kaba. Quelle que soit l’heure, de jour comme de nuit, on y trouve une affluence monstrueuse à tel point qu’il est difficile de toucher la kaba. Certains y passent toute la journée sans pour autant parvenir à l’approcher de près.
Les plus durs et courageux y parviennent au prix de mille et un efforts mais aussi de risques, risque d’être piétiné ou spolié par les larcins qui fréquentent assidûment les lieux. Plusieurs voleurs ont été pris en pleine action et parmi eux, des femmes bien voilées en noir. A l’aide de ciseaux ou de lames, ils coupent avec art les ceintures des pèlerins contenant leurs devises.
Les pèlerins Burkinabè, après leur séjour de Médine ont regagné maintenant Makka. Le dernier convoi à savoir celui de Bobo Dioulasso, arrivé à Médine le 29 décembre avec quelques jours de retard, a lui aussi rejoint la ville sainte le mardi 3 janvier. Il faut toutefois souligner qu’au cours de ce séjour de Médine, nous avons perdu un de nos pèlerins des suites de maladie. Selon le secrétaire général du commissariat au Hadj, El Hadj Sakandé. Le pèlerin décédé traînait une maladie depuis le pays. Il a été inhumé sur place a Médine.
Outre ce cas malheureux, d’autres pèlerins ont séjourné à l’hôpital pour diverses maladies, mais Dieu merci, tous ont regagné le groupe et poursuivent normalement les rites. Au moment où nos pèlerins entament leur séjour de Makka, ils sont rejoints par le président de la communauté musulmane El Hadj Oumarou Kanzoé arrivé à Jeddah dans la nuit du 3 au 4 janvier 2006.
Zakaria Yéyé à Jeddah
Sidwaya
