Actualités :: Burkina Faso : Enquête sur les équipements de confort thermique dans les (...)

Le Ministère de l’Urbanisme des Affaires Foncières et de l’Habitat Urbain, avec l’appui technique et financier du Global Green Growth Institute (GGGI) et du Clean Cooling Collaborative, a organisé un atelier de validation d’une enquête des ménages sur les équipements de confort thermique dans les bâtiments le 14 juillet à Ouagadougou.

Cette enquête, qui a couvert quatre (4) régions du Burkina Faso (le Centre, le Centre-ouest, les Hauts-Bassins, et le Nord) rentre dans le cadre du projet de « rafraichissement et de l’efficacité énergétique des logements sociaux au Burkina Faso ». Plusieurs acteurs dont les agents étatiques du secteur du bâtiment et de l’énergie, les fournisseurs d’équipements de refroidissement, les promoteurs immobiliers, les institutions financières, les associations interprofessionnelles du secteur, les universitaires et chercheurs ont pris part aux échanges.

L’utilisation de climatiseurs individuels et de brasseurs d’air représente près de 20 % de l’électricité totale utilisée dans les bâtiments du monde entier. L’amélioration du niveau de vie, la croissance démographique et les occurrences de vagues de chaleur (dues au réchauffement climatique) devraient stimuler une demande de refroidissement sans précédent au cours de la prochaine décennie. Au Burkina Faso, les Contributions Déterminée au niveau National (CDN) et le Plan National d’Adaptation préconisent la promotion de matériaux d’enveloppe du bâtiment et l’efficacité énergétique tant dans l’habitat urbain que rural pour s’adapter face aux changements climatiques.

D’où l’importance de cette enquête pour d’abord évaluer l’accès aux équipements de climatisation et de ventilation pour le confort thermique. Puis, pour avoir un bilan des ménages sur la mise en œuvre des solutions d’efficacité énergétique et de rafraîchissement passif. Enfin, pour décrire et quantifier la demande et l’offre de solutions de refroidissement écologique, énergétique des ménages.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation a été présidée par M. Karim ILBOUDO, conseiller Technique, représentant le ministre de l’Urbanisme des Affaires Foncières et de l’Habitat Urbain qui insista sur les résultats de cette étude pour des actions visant à réduire la demande en énergie et à améliorer l’efficacité énergétique dans le secteur du logement.

Géolocalisation des ménages enquêtés

Les résultats de l’enquête

Sur le plan énergétique, le marché n’est pas régulé. Concernant les climatiseurs, les huit (8) Etats membres de l’UEMOA ont adopté dans la directive 04/2020/UEMOA portant étiquetage énergétique des équipements électroménagers. La mise en application de cette directive n’est pas encore effective au Burkina Faso. On observe que les informations sont insuffisantes sur les fiches techniques des climatiseurs (conditions de tests) et des ventilateurs (informations sur le rendement). Le marché est caractérisé par une forte proportion d’équipements dont les rendements peuvent être considérés comme faible (EER<3) pour les climatiseurs individuels.

Le rendement énergétique n’est pas un critère de choix des brasseurs d’air par la population. Les équipements ainsi disponibles sur le marché ne respectent pas les réglementations des pays d’origine des importations. Ceci met en évidence le phénomène du « dumping environnemental » d’équipements à faible efficacité énergétique et qui sont obsolètes. On assiste à un marketing basé sur la technologie (inverter ou non) que sur les performances réelles de l’équipement et l’approche globale intégrant le bâtiment et le choix du consommateur est fortement influencé par le vendeur et/ou l’installateur.

Concernant le rafraîchissement passif, les enquêtes révèlent un niveau de connaissance faible de ces technologies par les ménages et même les acteurs de la chaine de valeur du secteur. Si certaines techniques sont bien connues comme la ventilation du comble (espace entre toit et faux plafond) par exemple, elles ne sont pas mises en œuvre selon les règles de l’art si bien que l’objectif n’est pas atteint. Le choix des matériaux de construction est fortement influencé par l’esthétique, le coût à l’achat, la disponibilité, plutôt que son comportement énergétique.

Depuis l’adhésion du Burkina-Faso à GGGI en 2018, le Bureau Pays a exécuté de nombreux projets en étroite collaboration avec les entités gouvernementales y compris ce projet de rafraichissement et d’efficacité énergétique des logements sociaux au Burkina Faso.

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