La Tabaski a été célébrée au Burkina Faso le 9 juillet 2022. A Dori, chef-lieu de la région du Sahel, les fidèles musulmans ont prié pour le retour définitif de la paix. La prière a connu la présence des autorités administratives et des représentants de la communauté chrétienne de la région.
C’est le terrain municipal de Dori qui a servi de cadre à la prière de l’Aïd-el-Kebir. L’événement a connu la présence d’une délégation chrétienne conduite par Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori, et des autorités administratives de la région du Sahel. Pour Mamoudou Yaya Cissé, le grand imam de Dori, cette fête de Tabaski doit être une journée de partage et de cohésion entre les populations. Il a donc invité tous les fidèles musulmans à songer au partage.
La région est éprouvée par l’action du terrorisme. Elle enregistre un grand nombre de déplacés internes. Le grand imam a ainsi saisi l’occasion pour appeler à la cohésion sociale et à l’entraide entre la population hôte et les déplacés internes. Il a souhaité que l’entente règne, pour un Burkina prospère.
- Le grand imam de Dori a formulé des vœux pour le retour de la paix dans la région.
« Les gens se sont organisés pour montrer leur solidarité à l’égard des déplacés internes. Je sais également qu’aujourd’hui, jour de la fête de Tabaski, les fidèles musulmans vont aussi faire le partage du festin avec eux. Je pense que ces déplacés se sentiront chez eux, quand bien même ils auraient aimé être dans leurs propres maisons. Je lance un appel pour que nous puissions comprendre que c’est l’amour qui est au-delà de tout. Il faudra que nous développions l’amour et que nous développions notre pays. Personne ne viendra développer notre pays à notre place. En même temps, il ne faudra pas que quelqu’un vienne nous flatter pour que nous chassions nos populations », a déclaré Rodolphe Fabien Sorgho, gouverneur de la région du Sahel.
- Les autorités administratives et religieuses.
Pour Mgr Laurent Dabiré, c’est dans la fraternité, l’entente et le vivre-ensemble que se trouve le sens de la divinité. « Je pense en particulier à nos frères déplacés internes qui doivent être au cœur de l’attention de toutes les religions et de toute la société », a dit l’évêque.
Après la prière, la fête s’est poursuivie dans les familles. A entendre les fidèles musulmans, le retour de la paix est la seule équation du moment à résoudre pour que la population du Sahel puisse vivre dans la quiétude.
Daoula Bagnon
Correspondant Dori
