Ce lundi 6 juin 2022 s’est ouvert à Ouagadougou une formation à l’intention des responsables d’hôpitaux et de services de santé sur le thème « accueil, communication et humanisation à l’hôpital et dans les services de santé ». Cette formation est une initiative de la société Afrique assistance médicale internationale et services (2AMIS) dont le directeur général n’est autre que Robert Sangaré, ancien directeur général du CHU Yalgado Ouédraogo.
Le directeur général de la société Afrique assistance médicale internationale et service (2AMIS), Robert Sangaré, est convaincu que la prise en charge sanitaire d’un patient ne saurait être que physique seulement. Elle doit englober l’aspect psychologique également. Et cela passe par un bon accueil, une bonne communication, c’est-à-dire une bonne relation soignant-soigné. D’ailleurs comme l’a souligné Dr Narcisse Naré, chargé de mission du ministre de la santé et de l’hygiène publique « Il y a des études qui ont été faites au préalable qui montraient que la sous-utilisation des services de santé au niveau du Burkina Faso était due à l’accueil ».
- Les participants viennent d’hôpitaux du Burkina et du Tchad
C’est donc pour changer cet état de fait et contribuer à l’amélioration de l’accueil, de la communication et à l’humanisation des hôpitaux, que la société 2AMIS a initié cette formation sur le thème : « Accueil, communication et humanisation à l’hôpital et dans les services de santé ». Cette formation réunit à Ouagadougou des représentants des CHU Yalgado Ouédraogo et de Bogodogo, les CHR de Tenkodogo, Kaya et Ziniaré, ainsi qu’un responsable du CHU de la Renaissance de N’Djamena, au Tchad.
- Robert Sangaré, directeur de la société 2AMIS
« L’accueil, l’humanisation la communication sont des thèmes qu’il faut intégrer en bonne place et non de manière accessoire dans le management dans nos structures de soins. Au lieu d’attendre chaque fois qu’il y ait des situations et que l’on décide de sacrifier l’agent de santé, même s’il a un minimum de part de responsabilité, qu’on sacrifie même le directeur général, voire des ministres pour faire tomber la température, il faut plutôt prendre conscience que ces paramètres aujourd’hui ne peuvent ni être banalisés, ni traités en accessoire dans nos politiques publiques de santé et dans nos styles managériaux des structures. Nous avons estimé qu’il était bon de créer cette occasion pour partager les expériences, se donner des idées et, à partir de là, faire des recommandations pour améliorer les choses », a indiqué Robert Sangaré.
- Dr Narcisse Naré salue la pertinence de la formation
A en croire le chargé de mission du ministre de la santé et de l’hygiène publique, cette formation était plus que nécessaire. « Cette formation vient à point nommé parce que tout commence par l’accueil au niveau des formations sanitaires. Un bon accueil permet au patient de bien observer son traitement, permet également la continuité des soins et permet de tisser une bonne relation entre soignants et soignés. Donc c’est fondamental qu’on puisse renforcer les compétences des agents de santé dans ce domaine », a laissé entendre Dr Narcisse Naré.
A l’issue de la formation qui se veut aussi un cadre de partage d’expériences entre les participants, des recommandations seront formulées dans le but d’améliorer l’accueil, la communication et l’humanisation des hôpitaux burkinabè. Ces recommandations sont attendues et seront examinées avec beaucoup d’attention et d’intérêt, foi de Dr Naré.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
