Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso abritera les cinquièmes journées scientifiques de l’Institut des sciences des sociétés (INSS), du 27 au 29 avril 2022 dans les locaux de l’Institut, sis à l’arrondissement 4 (quartier Somgandé) de Ouagadougou. L’annonce a été faite par le comité d’organisation, ce jeudi 21 avril au cours d’une conférence de presse.
« Crise sécuritaire et sanitaire au Burkina Faso et la résilience des populations », tel est le thème général retenu pour ces trois jours de réflexion. Les communications (55 en tout) seront essentiellement axées sur des thématiques diverses, allant des questions de recherche en santé, en éducation, à la problématique de la sécurité, en passant par des réflexions sur les dynamiques spatiales, l’économie de la crise, les expériences de recherche en sciences humaines et sociales.
Selon le président du comité d’organisation, Maxime Compaoré, par ailleurs directeur de recherche en histoire de l’éducation, le choix du thème se justifie par le contexte actuel que vit le Burkina Faso, notamment la persistance des crises sécuritaire et sanitaire. « La crise sécuritaire, de par sa nature, ses acteurs, son intensité et ses finalités, présente les germes susceptibles de désarticuler l’exercice des compétences régaliennes et remettre en cause l’autorité de l’Etat », a déclaré M. Compaoré.
- Maxime Compaoré, président du comité d’organisation et directeur de recherche en histoire de l’éducation
« L’organisation de ces journées poursuit l’objectif de contribuer à la visibilité et à la valorisation des résultats scientifiques de l’INSS/CNRST et particulièrement, à apporter la contribution de la recherche en sciences sociales et humaines et des pistes de réflexions pertinentes sur les problèmes de développement de notre nation », a rappelé de son côté Dr Sylvie BANGRE/ZONGO, Chargée de Recherche en anthropologie de la santé, Directrice Adjointe de l’INSS. Elle a indiqué aussi que l’innovation majeure de cette édition est la publication des meilleures communications sur les différents thèmes à la fin des panels.
A l’en croire, cela est un moyen pour les chercheurs de présenter les résultats de leurs travaux aux décideurs (les politiques) dans l’attente qu’ils soient pris en compte pour une sortie de crise. A cet effet, le président du comité dira que « nous sommes dans une situation ou la solution ne peut venir d’un seul milieu. Ces journées sont une aubaine pour les acteurs de la recherche d’apporter leur contribution pour le bien-être des Burkinabè. »
- Dr Sylvie BANGRE/ZONGO, Chargée de Recherche en anthropologie de la santé, Directrice Adjointe de l’INSS
La participation à cette grand’messe scientifique est libre et gratuite. C’est pourquoi le comité invite et encourage la participation de tous, notamment les étudiants, car il estime que cela leur sera bénéfique pour avancer dans leurs études.
Ces cinquièmes journées scientifiques connaîtront aussi la participation des ministres de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le Pr Fréderic Ouattara et celui de la sécurité, le colonel-major Omer Bationo, ainsi que du Pr Basile Guissou, chercheur à la retraite.
En rappel, l’Institut des sciences des sociétés est l’une des plus anciennes structures de recherche du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) qui tire ses origines de l’institut français d’Afrique noire (IFAN) fondé à Dakar, au Sénégal, en 1936 et implanté au Burkina Faso (la Haute- Volta de l’époque) depuis 1949.
Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
