A l’orée de la célébration de la résurrection du Christ, l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, était face à la presse le jeudi 14 avril 2022. Cette rencontre avec des professionnels de médias avait pour objectif de présenter ses vœux aux fidèles, mais aussi de les inviter à toujours prier pour la paix au Burkina Faso et dans le monde.
L’archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, a sacrifié, une fois de plus, à la tradition. En effet, c’est devenu une coutume pour lui, de s’adresser aux fidèles catholiques à l’orée des grandes célébrations. Pour cette année 2022, il a souhaité à toutes et à tous, une bonne fête de Pâques. Selon lui, la Pâques représente pour le chrétien, le sommet de l’année liturgique. « Toute l’année liturgique est organisée en vue de la fête de Pâques, parce que la Pâques c’est la résurrection du seigneur Jésus, le fondement de la foi des chrétiens », a-t-il dit.
Il a affirmé que Jésus mort et ressuscité d’entre les morts, il signe ainsi sa divinité, sa victoire de la vie sur la mort, sa victoire de l’amour sur la haine et sa victoire du pardon sur le péché. Il invite donc le chrétien à suivre les pas du Christ, en se donnant, dit-il, un cœur d’amour et de miséricorde tout comme Jésus. Cette fête, poursuit-il, « est tellement importante que l’église se donne 40 jours pour la préparer. C’est ce que nous appelons le carême. Pendant ces 40 jours, il est demandé à chaque chrétien de changer son cœur, de se convertir, de se tourner un peu plus vers Dieu et aussi vers son prochain », a préconisé Mgr Paul Ouédraogo.
« En souhaitant la bonne fête aux chrétiens, je leur dis que nous arrivons à la fin du carême. Plaise à Dieu que tous nos efforts fournis pendant ce temps de carême nous convertissent à plus d’amour, de fraternité et à plus de piété envers notre Dieu. Que le seigneur féconde tous ces efforts et surtout qu’il agrée notre prière », a-t-il souhaité. Selon lui, le carême demande au chrétien de faire un effort pour changer son cœur trop enclin à la violence, à la vengeance, à la méchanceté pour devenir un « cœur plus humain ».
L’année 2022 est particulière au Burkina Faso, marquée par la situation nationale très difficile notamment le défi sécuritaire. Cette situation qui a entraîné des morts et des déplacés internes. La même situation est vécue dans d’autres pays dont le Mali, le Niger et la guerre en Russie et en Ukraine actuellement. « Les foyers de tensions et de guerre sont très nombreux cette année. Je pense que Dieu dans sa providence a voulu que chrétiens et musulmans aient des moments de prières ensemble, puisque les musulmans observent actuellement le jeûne du Ramadan qui leur demande de changer de cœur, pour avoir un cœur plus ouvert à Dieu. La providence a voulu que ses enfants fassent monter leurs cris vers lui, pour la paix au Burkina et dans le monde », a-t-il laissé entendre.
Il reste toutefois convaincu que ce n’est pas la violence, ni la guerre qui conduise vers la paix. Mais plutôt la fraternité, l’amour et la miséricorde dont Jésus a témoigné jusqu’à la croix. « L’amour est le seul chemin pour la paix. C’est pourquoi nous demandons à Dieu d’agréer nos prières, de féconder les efforts de nos frères musulmans et chrétiens, de tous ceux qui se tournent vers lui. La paix vient de Dieu, mais aussi elle est le fruit des efforts que les hommes feront pour avoir un cœur plus fraternel. La fraternité universelle entre les hommes est le seul chemin qui peut nous conduire à la paix. Car c’est le chemin par lequel nous apprenons à nous accepter, à nous accueillir réciproquement comme les enfants d’un même père et à vivre des relations apaisées », a souligné l’archevêque Paul Ouédraogo.
Pour cette année, il a souhaité que la Pâques soit une victoire de la paix sur la violence et la guerre, une victoire de la fraternité sur la méchanceté, une victoire de l’amour sur la haine et une victoire de la miséricorde et du pardon sur la vengeance, afin que la réconciliation soit vraie et réelle au Burkina Faso. « Bonne fête à tous les chrétiens qui rentrent dans le triduum de la célébration de Pâques. Et nous prions pour nos frères musulmans qui continuent le jeûne et nous demandons à Dieu d’agréer tous leurs efforts. Nous prions pour les gouvernants et les gouvernés pour que reviennent la paix et la stabilité au pays », a-t-il conclu.
Romuald Dofini
Lefaso.net
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AB1 : L’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo
AB2 : Mgr Paul Ouédraogo invite les fidèles à prier pour la paix et stabilité du pays
