Actualités :: Université de Ouagadougou : l’implication des intellectuels du XXe siècle (...)

L’Université de Ouagadougou a abrité du 24 au 26 novembre 2005, un colloque international et interdisciplinaire sur le thème : « Education et citoyenneté : apports des intellectuels du XXe siècle ».

Les participants, des intellectuels et des étudiants venus d’Afrique et d’Europe, ont engagé la réflexion sur la possibilité d’un mécanisme d’éducation adapté, en vue de faire de l’homme et de la femme africains, des personnes enracinées dans leur culture, leur société et leur communauté propres ouvertes à la différence et qui les reconnaissent et respectent leurs droits dans un monde multipolaire et multiculturel.

Partant du constant que la sous-région Ouest-africaine se trouve empêtrée de façon récurrente dans des crises politiques interminables sur fond de tensions inter-ethniques, les intellectuels africains et européens, conscients de leur tâche historique et soucieux de servir au mieux la paix et le développement ont, pendant le colloque, engagé une réflexion concertée sur les liens, les relations et interactions entre les cultures, les hommes et les nations qui continuent de s’opposer dans des luttes diverses.

Pour eux, il importe donc que, dans la perspective d’un développement durable, les Africains mettent en œuvre et en synergie leurs compétences respectives pour la résolution de ce qu’il convient d’appeler « la crise de la civilisation », qui met en péril le lien social, inter-culturel et (cosmo) politique.

Les grands axes du colloque portaient sur : les apports de la négritude, de la philosophie et des sciences humaines et juridiques, de l’histoire ainsi que les diverses expériences dans l’éducation et la politique. Tout au long de leurs réflexions, les participants se sont inspirés des illustres chercheurs Cheikh Anta Diop et Joseph Ki-Zerbo, des grandes figures de la Négritude, à savoir Léopold Sédar Senghor et Aimé Céssaire et bien d’autres tels que Ignazio Siloné, Emmanuel Mounier...

Le colloque, avait pour objectifs entre autres : une meilleure visibilité des apports des intellectuels, une formation et information conscientes de la jeunesse estudiantine, un renforcement de la pratique de l’interdisciplinarité et des échanges scientifiques et culturels Sud-Sud et Nord-Sud, un renforcement de l’interculturalité pour donner plus de chances à la tolérance, à la paix et à l’amitié entre les peuples, un renforcement des politiques de coopération et de partenariat inter-universitaires pour un monde plus libre, plus solidaire et plus pacifique. Selon M. Jacques Nanéma , enseignant-chercheur en philosophie, éducation et développement à l’Université de Ouagadougou, coordonnateur général du colloque, les résultats atteints sont à la hauteur des attentes des participants, en ce sens que la rencontre a permis de dégager une pratique effective de l’approche interdisciplinaire et interculturelle dans les questions d’éducation et de citoyenneté et d’instaurer un dialogue Nord-Sud et Sud-Sud, entre enseignants, chercheurs et étudiants sur les questions d’éducation et d’engagement citoyen.

Le colloque est également parvenu à la création d’une dynamique locale et sous-régionale de réflexion et d’action en faveur d’une éducation de qualité et d’un engagement citoyen responsable pour la paix et le développement. Par ailleurs, l’ouverture au sein de l’Université de Ouagadougou d’un centre international de ressources/recherche et de formation sur le personnalisme est envisagé.

Ce projet fera l’objet d’une signature de convention entre l’Université de Ouagadougou, la revue « Prospettiva persona » d’Italie, l’Association des amis d’Emmanuel Mounier de France, la revue « Esprit », l’Institut E. Mounier d’Espagne...coorganisateurs du colloque. Pour le professeur Joseph Paré, président de l’Université de Ouagadougou, ce colloque aura mis en exergue le besoin pour chacun de se réconcilier avec l’histoire, sa culture et sa société, l’intérêt et la pertinence de l’ouverture à l’histoire à la culture des autres et surtout le nécessaire partage des valeurs pour tourner définitivement le dos aux tragédies du monde, dans l’espoir d’un avenir meilleur pour les générations futures.

Le chargé de communication de l’Université de Ouagadougou

Sidwaya

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