La lutte contre le grand banditisme et la criminalité s’accentue au Burkina Faso. Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) du Centre vient de mettre le grappin sur deux ex-militaires et un militaire pour association de malfaiteurs, recels et vols d’armes de guerre.
Pierre Bama, soldat de 2è classe à la base aérienne, Harouna Sawadogo ex-soldat de première classe au groupement blindé et Boureimat Dialla ne troubleront plus le sommeil des populations du Burkina. Les hommes du commissaire Elie Tiendrébéogo que le milieu a surnommé « le dégaineur » ont mis le grappin sur ces trouble-fête courant novembre 2005. Un quatrième larron du nom de Aziz Bangré, ex-soldat de première classe à la base aérienne serait en fuite.
Il est âprement recherché par les agents de la brigade criminelle.
Le commissaire Elie Tiendrébéogo que nous avons approché n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire, instruction oblige. Mais de sources dignes de foi, Harouna Sawadogo et Broureimat Dialla ont été arrêtés et inculpés pour association de malfaiteurs, recels et vols d’armes de guerre.
Quant à la tête pensante, le probable fournisseur d’armes, Pierre Bama, il serait aux mains de l’armée pour enquête complémentaire parce qu’étant toujours en activité. De sources concordantes, ces malfrats ont été appréhendés en possession d’une mitraillette AKM de type standard.
Ce type d’arme de guerre, selon une source bien informée, ne peut être en possession de ces bandits sans la complicité d’un agent des forces de défense et / ou de sécurité en service. Et, c’est le nommé Pierre Bama qui serait à l’origine de la sortie des armes des stocks de l’armée pour les filer à ses complices Harouna Sawadogo, Boureimat Dialla et Aziz Bangré. Selon nos informations, ce réseau serait en voie de démantèlement. Puisque, jusqu’à preuve de contraire, il constituerait à, en croire certains, l’ossature des gangsters et criminels qui endeuillent des familles et dépouillent les citoyens sur les grands axes routiers.
Traquer les brebis galeuses
L’enquête menée par la Brigade criminelle de service régional de la police judiciaire, à scruter en profondeur vise à ne pas faire de cadeau aux bandits de grands chemins. D’où la nécessité de traquer les brebis galeuses qui ternissent l’image des honorables agents des forces de défense et de sécurité. Par ces arrestations menées dans la discrétion, les agents de la police judiciaire prouvent s’il en était besoin, qu’ils ne dorment pas sur leurs lauriers.
L’on se rappelle qu’au mois de septembre 2005, ce même service de la police judiciaire avait mis aux arrêts un ex-gendarme. Aujourd’hui, le complice de ce dernier qui selon des indiscrétions est un ex-garde de sécurité pénitentiaire, est en passe d’être appréhendé. Si cela n’est déjà fait à l’heure où nous tracions ces lignes.
Sidgomdé
Sidwaya
