L’Union nationale des étudiants du Faso, section de Bobo Dioulasso, est formelle : "La vie estudiantine est faite de beaucoup de défis et les auspices pour cette rentrée qui commence sont si sombres que sans témérité et audace, nombreux sont ceux qui resteront sur le bon côté des la route".
Camarades étudiants (es), l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) tient d’entrée à féliciter tous ceux qui, malgré les conditions tant difficiles du campus de Nasso, ont pu réussir leur année universitaire 2004-2005. Aux autres qui, en dépit des efforts consentis doivent reprendre, nous les encourageons à toujours persévérer. Quant aux nouveaux venus, nous leur souhaitons la bienvenue et leur demandons de rester fermes face aux nombreux challenges qui ne tarderont pas à se dresser devant eux.
En effet, la vie estudiantine est faite de beaucoup de défis et les auspices pour cette rentrée qui commence sont si sombres que sans témérité et audace, nombreux sont ceux qui resteront sur le bas-côté de la route. Le contexte général de cette rentrée nous conforte dans cette vision pessimiste.
Nous observons que malgré l’augmentation à plus de 100% des frais d’inscription et de participation aux concours, situation toujours dénoncée par l’UNEF, l’insuffisance de matériels didactiques reste posée. A côté de ceci, le manque d’enseignants à l’UPB demeure un problème réel. Les autorités préférant se cacher toujours derrière des appels à candidature non motivés pour alléguer des prétextes selon lesquels les gens refusent de venir à l’enseignement.
Aussi, notre union dénonce l’adoption des textes concernant l’installation de la Police spéciale des universités (PSU), malgré nos incessantes interpellations sur sa non nécessité et les problèmes qu’elle pourrait engendrer. Nous ne voyons en la PSU qu’un moyen pour les autorités de museler l’étudiant.
Au plan des œuvres sociales, l’UNEF salue l’engagement du CENOU pour l’ouverture d’une troisième cité à Bobo. Cependant, cette cité ne doit pas être un prétexte pour biaiser la communauté estudiantine qui reste vigilante et consciente que des problèmes demeurent (insalubrité des cités existantes, mauvaise qualité et variabilité des menus du RU (restaurent universitire), exiguïté de la capacité d’accueil du RU, qualité des soins élémentaires à l’infirmerie, etc.)
Pour l’UNEF, il paraît plus que jamais nécessaire de dépasser les fuites en avant pour s’engager résolument dans une recherche de solutions durables aux problèmes qui minent notre université.
Camarades étudiants( es), les luttes mal conçues et irréfléchies de certaines structures ont eu des conséquences néfastes qui marqueront à jamais le cursus universitaire de bon nombre d’étudiants. L’UNEF qui dénoncera toujours ces situations appelle l’ensemble des étudiants à plus de vigilance et à dissocier les luttes objectives pour la défense réelle des intérêts des étudiants et celles politico-politiciennes dictées et dirigées par des consciences extérieures au campus.
Camarades étudiants(es), notre engagement s’avère nécessaire pour un combat conséquent afin que l’épanouissement du peuple soit réel. La lutte est ouverte et elle se situe à deux niveaux ; la réussite de l’année universitaire 2005-2006 est primordiale et l’autre niveau est la lutte pour de meilleures conditions de vie et d’études.
Ensemble, mobilisons-nous autour de l’UNEF pour les luttes futures.
Bonne rentrée !
Tous unis pour tous !
Bobo Dioulasso, le 15/11/2005
Le comité exécutif
Le Pays
