Actualités :: Santé mentale au Burkina : Les hommes et femmes de médias outillés sur le (...)

En marge de la journée mondiale de la santé mentale célébrée chaque 10 octobre, le ministère de la Santé, en tandem avec CBM (Christoffel-Blindenmission), ont organisé, mardi 16 novembre 2021, une rencontre d’information au profit des hommes et femmes de médias. C’était l’occasion de les sensibiliser aux questions de santé mentale et de les mobiliser en faveur de cette cause.

La journée mondiale de la santé mentale est célébrée chaque 10 octobre. Elle constitue une occasion de sensibiliser l’opinion publique aux questions de santé mentale et de mobiliser les énergies en faveur de cette cause. C’est dans cette perspective que s’est tenue cette session d’information au profit des hommes et femmes de médias ce 16 novembre 2021.

Cette rencontre vise à renforcer les capacités des journalistes burkinabè sur la santé mentale et les droits des personnes souffrant de troubles mentaux neurologiques et liés à l’utilisation des substances psycho actives.

De plus, dans un contexte sécuritaire accentuant l’apparition des troubles mentaux, cette session avait pour but de faire en sorte que les hommes et femmes de médias soient plus à même de comprendre la santé mentale et de relayer la bonne information au niveau national et au sein des personnes déplacées internes.

Le directeur pays de CBM, Ousséni Badini

Selon le directeur pays de CBM, Ousséni Badini, cette initiative permettra de porter la problématique de la santé mentale dans les hautes sphères afin que l’accent soit mis sur la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux. « Nous avons profité de la journée mondiale de la santé mentale pour que les hommes de médias puissent prendre connaissance de la situation de la santé mentale au Burkina mais aussi porter le message en ce qui concerne la santé mentale parce que, comme vous le savez, avec la situation que connaît notre pays depuis quelques années, il y a beaucoup de populations qui sont hors de leurs domiciles, hors de leur village et cela crée des troubles post-traumatiques pour lesquels justement il faut une prise en charge », a-t-il affirmé.

En outre, « cette rencontre est l’occasion pour nous d’attirer votre attention sur ce qui doit être fait dans les normes quand on veut accompagner une personne atteinte de maladie mentale », a ajouté le Dr Marie Emmanelle Zouré, directrice de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles.

La situation de la santé mentale au Burkina Faso demeure préoccupante

Le Pr Arouna Ouédraogo, chef de service psychiatrie au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) a donné une communication sur la situation de la santé mentale au Burkina Faso, et a dépeint cette dernière de façon très peu reluisante. « Entre 76 et 85% des personnes atteintes de troubles mentaux sévères ne reçoivent aucun traitement dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires », a-t-il regretté.

Le Pr Arouna Ouédraogo, chef de service psychiatrie au CHU-YO

De plus selon une étude ayant ciblé les personnes déplacées internes de Kongoussi, « sur 607 personnes enquêtées, 580 avaient rapporté au moins un trouble mental, soit un taux de prévalence de 95,55% et seulement 45% d’entre elles avaient eu recours aux soins modernes. »

De ce fait, le Pr Arouna Ouédraogo a tenu à démystifier les maladies liées aux troubles mentaux, rappelant que toute personne pouvait en souffrir. « Il faut comprendre que c’est une maladie. Elle a certes ses particularités mais il faut retenir que c’est une maladie, que les personnes qui en souffrent sont avant tout des citoyens qui ont un certain nombre de droits qu’il faut pouvoir respecter. D’ailleurs, c’est le thème de la journée cette année. C’est aussi important de savoir que ce sont des maladies qui se soignent. Cela nécessite parfois du temps mais ces maladies se soignent et peuvent avoir des chances de guérison si la prise en charge est entreprise de manière précoce. »

Par ailleurs, deux autres thématiques ont été abordées, à savoir les droits des personnes souffrant de troubles mentaux et l’ensemble des projets d’amélioration de la santé mentale en cours au Burkina Faso. Il a aussi été annoncé que les résultats d’une étude épidémiologique en population générale portant sur la prévalence des maladies mentales seront dévoilés en décembre prochain et, malgré un contexte augmentant le nombre de malades, une relative amélioration est enregistrée comparativement à la dernière étude qui rapportait que 41 % de la population générale âgée de 18 ans et plus a souffert d’au moins un trouble mental.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
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