Actualités :: Promotion immobilière au Burkina : Voici les propositions des promoteurs (...)

Au cours de leur conférence de presse animée, ce vendredi 22 octobre 2021 à Ouagadougou, les promoteurs immobiliers ont formulé dans leur mémorandum des propositions pour une réforme « juste et équitable » de la promotion immobilière.

Convaincus que la loi n’est pas rétroactive, les promoteurs immobiliers demandent donc que les dossiers en cours soient traités conformément à la loi 057/ 2008. « Les dossiers déjà déposés depuis plus de 45 jours (délai dont disposait le ministre délégué en charge de l’habitat pour un rejet conformément au décret 2009- 222) valent validation (…) Nous demandons une diligence afin que ces promoteurs puissent payer à l’État les taxes dues et obtenir leurs titres fonciers ainsi que les autorisations de lotir. Aucun rejet de ces dossiers ne sera accepté dans un État de droit. »

Dr Aristide Sawadogo de l’Union nationale des promoteurs immobiliers du Burkina

Ensuite les promoteurs immobiliers proposent à l’article 2 de l’avant-projet de loi, « le maintien du modèle mixte tel que prévu par la loi présente en vigueur à savoir que l’État et le privé puissent mobiliser et lotir comme partout dans la majorité des pays de l’espace UEMOA ». Ils plaident également pour une formule qui établit une clé de répartition détaillée comme suit : 60% de la superficie totale du projet destinée à la réalisation des logements socio-économiques et 40% destinée à la vente de parcelles.


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En outre, les promoteurs demandent que la superficie maximale soit limitée à 100 ha avec une répartition en trois catégories : 100 Ha pour la catégorie 1 ; 50 Ha pour la catégorie 2 et 25 Ha pour la catégorie 3. Ils souhaitent également que soit maintenue la possibilité de pouvoir accéder à la terre des particuliers par acquisition tel que prévu par la présente loi. De même que la possibilité de pouvoir toujours mobiliser le foncier auprès des propriétaires terriens en partenariat avec l’Etat et / ou les collectivités territoriales.

Florentin Kafando, l’un des conférenciers, a annoncé que la convention sera transmise à la présidence du Faso

Ils proposent en plus une facilitation du traitement du titre foncier en privilégiant le dépôt direct auprès du ministère des Finances et une réduction du quantum des infractions et sanctions. A propos de sanction, notons que l’article 69 de l’avant-projet stipule qu’ : « Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de vingt millions (20 000 000) de francs à cinquante millions (50 000 000) de francs, tout responsable de société de promotion immobilière qui réalise ou fait réaliser un acte de publicité, sans autorisation préalable du ministre chargé de l’urbanisme et de la construction, à des fins commerciales dans l’activité de promotion immobilière. »

La tenue d’assises nationales sur la promotion immobilière, l’institution de la création d’une chambre nationale des promoteurs immobiliers afin d’assainir le secteur, l’apurement du passif du foncier urbain dévoilé par l’enquête parlementaire de 2016 dont les modalités négociées seront fixées dans le cadre d’une commission ad hoc sont autant de propositions faites également par les promoteurs immobiliers convaincus de la justesse de leur cause.

La signature de convention avec un représentant d’une organisation de la société civile

Notons que les promoteurs ont pris l’engagement d’accompagner l’État pour l’apurement du passif. Et la conférence de presse a été l’occasion pour les promoteurs immobiliers de signer une convention avec une vingtaine d’organisations de la société civile qui luttent pour le droit au logement. Les promoteurs immobiliers envisagent d’apporter une contribution de 60 000 parcelles de 200m2 chacune afin d’aider l’État à résorber la question des quartiers non-lotis et à apurer le passif du foncier.

"Des gens ont construit des maisons dans des zones non-loties et y ont vécu pendant 20 ans, 30 ans. Au lotissement, l’on donne la parcelle à des gens qui n’ont jamais dormi dans la zone ne serait-ce qu’un seul jour. Nous sommes prêts à enlever ce que nous avons acquis pour aider ces personnes", a laissé entendre le Dr Aristide Sawadogo.

Et son confrère Florentin Kafando d’annoncer que la convention sera transmise au ministère de l’Habitat et à la Présidence du Faso.

HFB
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