La « Fondation des jumeaux et plus » du Burkina a convié la presse à l’hôtel Palm Beach, le samedi 8 octobre 2005, pour un point de presse. Au cours de cette conférence, la Fondation a dévoilé ses objectifs et présenté son programme d’activité.
Chacun d’eux avaient son sosie dans la salle. Eux, ce sont les jumeaux, les triplets. Ils se sont retrouvés au sein d’une association dénommée « Fondation des jumeaux et plus du Burkina » pour lutter contre les préjugés rétrogrades, nuisibles au progrès social et protéger leurs frères et sœurs.
La Fondation se veut être un cadre de rassemblement de tous les « jumeaux et plus » sans exclusion aucune.
Comme objectifs spécifiques, la « Fondation des jumeaux et plus du Burkina » entend apporter des éclairages sur la problématique des jumeaux, contribuer à lutter contre l’exploitation, les pratiques traditionnelles dont sont victimes les « jumeaux et plus » et leur mère. Officiellement reconnue le 18 juillet 2005, la Fondation se singularise par la présence d’un conseil d’administration présidé par Koala Adama et d’un bureau exécutif dirigé par Guira Foussény.
Afin de tisser des liens de solidarité et de partager avec d’autres associations poursuivant les mêmes buts au Burkina et dans le monde, « les jumeaux et plus » membres de la Fondation et vivant à l’étranger ont été chargés de faire connaître l’association dans leur pays d’accueil.
Au vu des objectifs et des résultats attendus, la Fondation compte mener des campagnes de sensibilisation destinées à faire connaître le phénomène jumellaire, à lutter contre les pratiques comme la mendicité des mères de « jumeaux et plus », les croyances et les tabous qui pèsent sur l’univers des jumeaux, organiser des rencontres permettant d’une part, aux jumeaux de se faire connaître et d’échanger leurs expériences et d’autre part, de favoriser une osmose entre le monde des jumeaux et les autres. Les débats ont permis aux hommes de médias de partager les préoccupations des « jumeaux et plus » considérés comme des personnes extraordinaires dotés de pouvoirs surnaturels.
Les témoignages de quelques jumeaux semblent confirmer cette thèse. En effet, notre consœur Kadi Sanogo a témoigné que pour leur avoir porté la main, la maîtresse a été victime de la piqûre d’un scorpion. Pour réparer son tort la maîtresse a dû leur payer des ignames.
Les sœurs Doga témoigneront également dans le même sens. Mythes ou réalités, la Fondation « jumeaux et plus » lance un appel à toutes les bonnes volontés afin de traduire en réalité l’ensemble de leurs projets.
Ce qui contribuerait à réduire le phénomène de la mendicité dont certaines mères de « jumeaux et plus » semblent transformer en une véritable activité commerciale.
Joël ZOUNDI (Stagiaire)
Sidwaya
