Actualités :: Travailleurs licenciés de Fadoul Technibois : Colère et déception

Des travailleurs de la société Fadoul Technibois étaient le vendredi 7 octobre 2005, à l’Inspection générale du travail. Pour la plupart d’entre eux, c’était un « au revoir » amer à la société. Désillusions, colère... L’atmosphère était tendue.

La vague de licenciements se poursuit à la société Fadoul Technibois. Après les mécaniciens en juin, c’est autour des chauffeurs et comptables de se voir fermer les portes de la société. Ils étaient au moins 35 personnes devant l’Inspection générale du travail attendant soit d’être entendus pour la première fois, soit pour percevoir les droits. Une chose est sûre, cette rentrée scolaire est l’une des plus catastrophiques pour ces travailleurs. Aussi, se lisait sur tous les visages, la colère.

Colère contre cette société qui « n’a aucun égard pour le social ». « Hé ! Vous les journalistes », nous a interpellé un travailleur, la cinquantaine bien sonnée, « écrivez tout, il faut que tout le monde sache ce qui se passe à Fadoul Technibois ». Et Moussa Traoré, l’un des chauffeurs licenciés, d’ajouter « tout ceci est la faute de l’Etat. Il n’y a aucune politique pour protéger des travailleurs comme nous. Nous sommes à la merci des employeurs, qui font ce qu’ils veulent de nous et nous jettent comme des chiffons, lorsqu’ils ne veulent plus de nous ».

En effet, pour ces travailleurs, les raisons évoquées par l’entreprise pour se séparer d’eux, c’est-à-dire, la diminution croissante des activités de l’entreprise et l’état défectueux du parc auto, n’ont aucun fondement. Il s’agit selon eux d’une stratégie développée par ladite société et qui consiste à se débarrasser des anciens pour les remplacer par des nouveaux afin de prévenir d’éventuelles révoltes.

Les délégués du syndicat des travailleurs de Fadoul Technibois, (ils ne sont pas concernés par le licenciement), peu bavards, n’ont pas voulu nous en dire davantage. L’un d’eux a quand même reconnu la gravité de la situation. Entre juin et septembre 2005, plus de 50 personnes ont été compressées. Ces licenciements sont intervenus, après le mouvement de grève observé par les travailleurs, pour dénoncer les retards de paiement de salaire. Toutefois, aucune preuve ne permet d’affirmer qu’il s’agit là de sanctions.

De leur négociation avec l’inspection du travail qui s’est terminée par le paiement des droits, les chauffeurs sont sortis plus déçus que jamais.

L’argent perçu est largement en-deçà des attentes. Presque les larmes aux yeux, Jean-Pierre, affirme avoir reçu 110 000 F CFA, alors qu’il a été embauché en 1986. Par contre, un autre, non embauché qui a requis l’anonymat, a reçu 176 000 F CFA, avec seulement 3 ans d’ancienneté.

Ces irrégularités sont légion et les travailleurs n’hésitent pas à incriminer le caissier de l’entreprise, du nom de François.

Il s’agit, selon eux, de détournement. Les nombres d’années de travail ont été volontairement diminués par ce dernier qui entend « profiter de leur situation pour s’enrichir ».

« Ça ne se passera pas comme ça, nous allons défendre nos intérêts coûte que coûte », pouvait-on entendre dans la mêlée.

Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya

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