Actualités :: Burkina Faso : Le Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI) fait son (...)

Le paysage politique burkinabè s’élargit avec l’arrivée du Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI). La présentation du nouveau-né a été faite dans la matinée de ce vendredi, 20 décembre 2019 à Ouagadougou via une conférence de presse.

Les porteurs du RPI font le constat que la classe politique actuelle a manqué l’occasion de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Ce d’autant qu’elle n’a pas pu capitaliser les acquis, transcender les divergences et abandonner les anciennes pratiques pour rechercher un compromis et éviter au pays, la situation de peur, d’espoir perdu, d’une économie moribonde, de sous-emplois et de délitement social, soutiennent-ils.

« Ayant constaté la volonté inébranlable du peuple burkinabè de rompre totalement avec les pratiques politiques dépassées, rétrogrades, voire surannées, et soucieux d’offrir une alternative politique innovante, crédible, intègre et dénuée de médiocrité, nous, transfuges des partis de la majorité et de l’opposition à la démocratie interne agonisante, acteurs de la société civile et autres observateurs avisés de la scène politique, avons, dans un sentiment patriotique, pris librement sur nous-mêmes de créer le Rassemblement patriotique pour l’intégrité », s’annoncent les géniteurs du parti à travers le président, Inoussa Bilgho.

Des leaders communautaires et quelques sympathisants présents à cette conférence de presse de lancement

Les responsables de ce nouvel arrivant ne voient pas d’un mauvais œil, le foisonnement de partis politiques, surtout ceux qui sont créés en cette année pré-électorale2019. De leur avis, ce sont de nouvelles offres politiques qui confirment les aspirations profondes des populations au changement générationnel des acteurs de la classe politique.

« Dans tous les cas, le landerneau politique de notre pays est à la croisée des chemins. Des mutations s’imposent et s’imposeront à tous et il revient aux nouvelles générations de prendre leurs responsabilités afin de façonner une classe politique davantage patriote, qui veut être véritablement au service du peuple et plus perfectionniste des intérêts du Burkina Faso », décrit celui-là même qui se présente comme ancien enseignant, ancien pensionnaire de l’école nationale d’Administration et de magistrature (ENAM, en tant qu’intendant universitaire), reconverti à ce jour en « homme d’affaires », Inoussa Bilgho. Il affirme à travers la déclaration liminaire que le RPI se battra pour assurer au peuple burkinabè, un avenir meilleur.

De g. à d. Pr Dieu-Donné Ouédraogo, Stéphanie Zombré, Inoussa Bilgo et Ousmane Tapsoba

Le RPI n’est pas un parti politique créé par procuration, rassure-t-on

« Le RPI veut résolument, et activement, participer à une saine animation et émulation de la vie politique de notre patrie, le Burkina Faso. Il veut tout aussi conquérir et administrer le pouvoir d’Etat », affiche le nouveau-né. Parlant de gestion du pouvoir d’Etat, ses dirigeants confient qu’une fois au pouvoir, le RPI fera revenir le service militaire pour tout jeune garçon et fille dès l’âge de 18 ans, afin d’inculquer aux futures générations, l’amour de la patrie et le respect de la chose publique.

Fort du contexte sécuritaire actuel, le parti a son schéma. Il consiste, entre autres, à « regrouper » sous commandement unique, les corps de la gendarmerie et de la police nationale pour en faire un nouveau corps d’élite dédié seulement à la sécurité intérieure. « A cette sécurité intérieure forte et rassemblée, sera couplée une armée républicaine dotée d’une puissance de feu plus accrue et animée par des hommes et des femmes aguerris à la formation militaire qui sera systématisée à travers un service national obligatoire pour tous, dès la majorité », convainc le président, Inoussa Bilgho.

Convaincus de leur offre politique, les leaders du RPI invitent les populations à mieux découvrir les ambitions et valeurs du parti à travers son manifeste (ndlr : promesse avait été faite par des responsables du parti de nous faire parvenir ledit manifeste pour publication, mais jusqu’au moment où nous bouclions cet article, nos tentatives d’appels pour rappel n’ont pas abouti).

Le RPI ne s’aligne derrière aucune idéologie. « Les idéologies, le RPI s’en moque », réplique Inoussa Bilgho, en réaction à une question sur le sujet. Dans le même ordre d’idée, il affirme que le parti n’est ni de la majorité ni de l’opposition politique. « Notre position sera définie en fonction de l’évolution politique de notre pays », lâche-t-il cependant.

Quant aux bruits qui courent depuis des semaines sur la paternité du RPI, les conférenciers les ont battus en brèches. ‘’Ni le Président de l’Assemblée nationale ni le Larlé Naaba Tigré ne se cachent derrière ce parti’’, essaient-ils de rassurer.

Le président du RPI, Inoussa Bilgho, qui reconnaît avoir un certain lien familial avec le Larlé Naaba Tigré, affirme cependant n’avoir jamais saisi la main de ce dernier. Il en est de même pour le Président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé, qu’il dit connaître, rien que par le petit écran.

En attendant son premier congrès, le RPI est, selon son président, dirigé par une coordination nationale de 64 membres.

Oumar L. Ouédraogo
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