Actualités :: Nouvelles "révélations" sur l’affaire Norbert Zongo : Des "amis sûrs" (…)

On apprend toujours du nouveau ou presque quand les "avocats" de notre confrère Norbert Zongo se mettent à écrire sur le sujet. Les dernières "révélations" font mention d’un règlement politique possible de ce dossier. C’est nouveau, c’est progressif... en attendant qu’ils ne se dédisent peut-être dans les prochains écrits.

Il n’y a pas meilleur acharnement que celui organisé sous le couvert de la recherche de la vérité. Et dans la quiétude de l’anonymat ou du pseudonyme, toutes les "vérités" sont bonnes à inventer pour plaire à... On se le demande.

M. François Compaoré est encore et toujours mis en index par nos Zorro de la plume dans leur chronique favorite "affaire Norbert Zongo" quand ils n’ont rien de croustillant à proposer à leurs lecteurs. Mais quel stoïcisme de la part de M. François Compaoré que de supporter autant d’avanies ! Une attitude qui n’est pas sans rappeler ces vers du poète anglais Rudward Kipling :

"Si tu peux supporter d’entendre tes paroles travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot....
Tu seras un homme, mon fils".

Beaux vers à méditer !

Pas de dossiers tabous mais une piste (Kaya) tabou ?

Sur un plan purement de l’éthique et de la déontologie de la presse, certaines "révélations" méritaient depuis longtemps et mille fois plutôt qu’une, des procès en diffamation. Ces procès auraient pu être intentés par bien de personnes dont François Compaoré en premier lieu. Aussi, de prime abord le silence de ce dernier est étonnant. Mais toute analyse faite, n’a-t-il pas fait le choix de laisser les mauvaises choses mourir de leur propre venin ?

Mais jusqu’où faut-il laisser courir le mensonge ? Au demeurant, si autant d’écrits ne constituent pas un acharnement commandité, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a une idée fixe sur la personne. Une fixation symptomatique de la paranoïa. Le président du Faso a raison de dire qu’il n’y a pas de dossiers tabous au Burkina. Encore moins celui sur l’assassinat de Norbert Zongo.

A preuve, et la presse et la société civile et les partis politiques et RSF en font leurs choux gras, chacun à sa convenance suivant la période jugée favorable pour "mettre la pression" sur le pouvoir en place. Depuis 6 ans donc, le drame de Sapouy est loin d’être un sujet tabou pour qui que ce soit au Burkina. Cela est aussi valable pour François Compaoré.

Du reste, quelqu’un aurait-il voulu en faire un dossier tabou qu’il n’aurait pas pu dès lors que le premier magistrat, le président du Faso en a décidé autrement. Ne perdons donc pas le temps à imaginer des empêcheurs de parler d’un dossier qui défraie la chronique urbi et orbi depuis six ans.

Mais en vérité, si l’affaire Norbert Zongo n’est pas un dossier tabou, il y a par contre des pistes d’investigation qui pourraient mener aux assassins que l’on voudrait tabou dans certains milieux. En mettant en épingle la piste de la seule culpabilité du pouvoir depuis si longtemps, il y a un refus manifeste d’investiguer dans d’autres directions. Ce refus est a contrario un souhait d’aiguillonner l’opinion publique et surtout la justice sur la piste qui arrange certaines ambitions politiques.

Vous avez dit solution politique ?

Au demeurant on ne sait pas très bien ce que veulent les "avocats" de Norbert Zongo dans ce dossier. Pendant six ans on nous a assuré que le juge d’instruction était acquis au pouvoir et de ce fait payé pour bloquer l’instruction du dossier.

Récemment nous avons été heureux d’apprendre qu’il travaille consciencieusement et que la piste de Kaya qu’il a écartée, il ne fallait plus en parler. Les derniers écrits réclament ni plus ni moins un règlement politique. Cela revient à prêcher l’abandon pur et simple de la voie judiciaire dans son rigorisme procédurier qui au Burkina comme ailleurs n’a pas toujours produit les résultats escomptés. On le voit bien avec le dossier Norbert Zongo et tant d’autres qui depuis 6 ans et plus font du surplace.

Alors pourquoi refuser le réalisme et s’entêter à buter contre les impasses ? Aucun Burkinabè aujourd’hui ne devrait se gêner de militer pour le pardon national et l’armistice. Alors vous les "amis sûrs" soyez réalistes ! Nous serons heureux de vous accueillir dans le club des tolérants et des optimistes du Faso.

Djibril Touré
L’Hebdo

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