Le nouveau directeur général de la Police nationale, M. Thomas Y. Dakouré a été officiellement installé dans ses fonctions, lundi 21 mars 2005 à Ouagadougou. La cérémonie de prise de commandement, présidée par le ministre de la Sécurité, M. Djibrill Bassolé, a connu la présence des autorités politiques, militaires, judiciaires et des membres du gouvernement.
Honneurs militaires, présentation au drapeau, revue des troupes para-militaires par le premier responsable chargé de la Sécurité, cérémonial de passation de commandement entre directeur général sortant et entrant ont marqué les temps forts de cette prise de commandement à la tête de la direction générale de la Police nationale. Ce changement intervient suite aux évènements survenus le 18 février dernier à l’Ecole nationale de police. L’on se souvient que des élèves-agents en formation dans cette école, étaient descendus dans la rue, pour réclamer le paiement de leurs indemnités de risques, de garde et de ristournes sur les taxes de contravention.
Ce cérémonial a été ponctué par un défilé de troupes et des éléments d’escadrons mobiles au son de la musique de la fanfare de la garde nationale. Dans son mot, le directeur général entrant, le commissaire de police Thomas Y. Dakouré, a surtout relevé que sa nomination intervient dans un contexte marqué par l’insécurité grandissante et les dissensions internes dans le corps de la police. Il a pris l’engagement de redorer le blason au sein du corps, par leur capacité de pouvoir transcender leurs divergences internes. "Je prends l’engagement devant les autorités de ce pays d’œuvrer pour une police professionnelle, laborieuse, intègre, loyale et disciplinée au service de la sécurité des personnes et des biens", a-t-il souligné.
Le ministre de la Sécurité M. Djibrill Yipènè Bassolé a rendu hommage au directeur général sortant, M. Palguim Sambaré qui n’a pas pris part à la cérémonie pour raison de famille. Il a ensuite présenté ses félicitations au directeur général entrant, M. Dakouré et invité les fonctionnaires de police à l’épauler dans ses nouvelles tâches et à se solidariser avec le commandement dans le respect de la hiérarchie, de la légalité, de l’ordre et de la discipline.
"Les évènements du 18 février dernier ont profondément bouleversé les autorités, qui ne s’attendaient pas à une telle réaction de la part des agents de police", a-t-il fait remarquer. Le ministre Bassolé a déploré ces évènements malheureux et invité les fonctionnaires de police à trouver des canaux normaux pour poser leurs difficultés et leurs revendications dans le respect de l’ordre, de la légalité et de la discipline compte tenu des principes du corps.
Privat OUEDRAOGO
Sidwaya
