Actualités :: Message de Blaise Compaoré le 11-Décembre : L’appel à une nouvelle (...)

A l’occasion de sa traditionnelle adresse à la nation lors de la commémoration de la proclamation de la République, le président du Faso, a fort opportunément rappelé que si la démocratie vit et se consolide chaque jour au Burkina Faso, elle ne peut se perenniser que si chaque citoyen place "l’intérêt général au-dessus des sentiments subjectifs’’. Une invite à cultiver et à élever la conscience citoyenne.

Avec les nombreuses réformes consensuelles entreprises dans les domaines politique, institutionnel, économique et social dans les années 90 (dans un climat de paix sociale et de stabilité politique) le Burkina Faso a confirmé son ancrage dans l’espace démocratique.

Le Président du Faso, Blaise Compaoré s’adressant à la nation.

Un exercice rendu d’autant plus facile que les grands équilibres macroéconomiques ont été rétablis, les différents secteurs assainis avec à la clé un taux de croissance moyen de 5,5 %. Un tableau loin d’être rose, car il faut faire face à des défis, tels que le taux de croissance rapide de la population, une faible productivité du travail, notamment dans le secteur agricole, les préjugés et les pratiques rétrogrades dont sont victimes les femmes et un retard dans les domaines de l’éducation et de la santé.

Autant de défis qui exigent que chacun à son niveau s’investisse avec sa différence certes, mais en ayant à l’esprit l’intérêt supérieur de la nation, afin de les relever.

Des droits oui, des devoirs aussi

Car, s’il est vrai que la démocratie assure les libertés individuelles et collectives avec les droits qui vont avec, il est tout aussi évident que ce système politique qualifié de "moins mauvais de tous’’ ne peut longtemps survivre aux actes de défiance de l’autorité de l’Etat, à la permissivité et à la paresse des agents publics à la diatribe et à la vindicte comme arguments politiques, bref à l’incivisme. Si un homme politique a pu dire que "la morale agonise au Burkina Faso’’, il s’adressait certes aux garants et aux dépositaires de cette morale, mais plus généralement à tous ceux qui par leurs actes quotidiens, contribuent à pervertir cette morale. Le "petit’’ fonctionnaire qui accepte un petit pot-de-vin "pour boire sa bière à dix heures’’, tout comme le grand commis de l’Etat qui se transforme en délinquant à col blanc, pour assouvir ses instincts petits-bourgeois.

Mais, là où la morale "f... le camp’’, c’est lorsque des politiciens "vertueusement’’ recouverts du manteau d’opposants, se livrent à des actes portant à l’honneur et à la dignité du pays. L’exercice des libertés fondamentales doit "exclure de son champ les comportements de nature à inhiber les précieux acquis politiques et sociaux de notre peuple’’. C’est la conscience citoyenne ou le sentiment d’appartenance à une entité géographique et culturelle qui est ici interpellé, "l’amour pour la nation, valeur sacro-sainte’’, comme le dit Compaoré.

Un Blaise Compaoré qui devra en retour continuer à privilégier la bonne gouvernance économique et politique, tout en cultivant la transparence et l’intégrité. L’appel à une nouvelle citoyenneté sur la base de valeurs fondamentales collectivement partagées, passe donc par l’élevation de la conscience citoyenne au niveau de tous et de chacun. Il le faut, car les hommes et les régimes passent, mais le Burkina Faso demeure.

Boubakar SY
Sidwaya

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