Actualités :: Fait de chez nous : Il tue sa femme par orgueil

La pauvre dame est morte une ou deux heures après sa sortie de l’hôpital. Son ex-mari et ses parents ont convoyé le corps au village. Pendant que la belle famille exigeait à ce que le corps soit inhumé dans son village, les parents de la défunte étaient catégoriques. « Notre fille ne sera jamais inhumée chez vous. Car non seulement vous l’aviez mortellement battue, mais aussi, vous avez refusé de la faire soigner ». C’est ainsi que la pauvre Mamina (puisque c’est d’elle qu’il s’agit) a été inhumée dans son village natal en présence des frères de son époux assassin. Tout est parti de cette confusion faite par le mari de la défunte. En effet, monsieur ne voulait pas que leur fille, l’aînée des enfants de Mamina soit mariée selon la tradition locale.

En effet, selon la coutume, la première fille est mariée dans la grande famille maternelle. C’est pratique est une vieille tradition connue dans la localité de Mamina et de son époux Sibiri. Le péché originel de Mamina a été le fait d’envoyer sa fille aînée chez ses oncles maternelle sans consulter Sibiri. Et comme la fille avait l’âge du mariage, Sibiri a tout de suite pensé à un complot ourdi par son épouse en conformité avec Mamina. Une querelle conjugale les a opposés pendant plusieurs semaines. Chaque fois, Sibiri exigeait le retour de sa fille. Car selon lui, ce n’était pas à son épouse de décider du mariage de sa fille sans son consentement. Tous les délais donnés par monsieur ont été boudés par madame.

Ainsi, alors que le couple était dans son champ de coton en plaine récolte, éclate une dispute au sujet de la fille qui n’était toujours pas de retour à domicile. Mamina qui a voulu faire comprendre à Sibiri qu’elle ne le craignait pas, malgré le fait qu’il soit le père de la fille, l’a apprise à ses dépens ce jour. Armé de sa hache, Sibiri lui a donné un coup violent sur sa mâchoire. Prise par des vertiges, la pauvre dame est tombée sur le champ. Elle a beaucoup saigné avant d’être transportée à la maison par des voisins champêtres de Sibiri. Au lieu de l’amener dans un centre de santé et de promotion sociale pour des soins, Sibiri est resté indifférente à la douleur de Mamina.

Les seuls soins qu’elle recevait, ont été les massages faits à l’eau chaude par les épouses des frères à Sibiri. Malheureusement les massages n’ont pu la sauver, car sa situation a au contraire empiré. Et c’est ainsi que Mamina a rejoint ses parents qui l’ont envoyée à l’hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso pour des soins. Elle y a reçu une opération chirurgicale. Malheureusement cette intervention n’a pas pu la sauver ! Car elle est morte sur la route du retour au village suite à sa blessure. Ce drame témoigne de la souffrance endurée jusqu’à présent par beaucoup de femmes dans nos villages. Et c’est là qu’il faut condamner les mariages de type traditionnel où il n’y a pas forcement l’amour. Car comme dit Franz Brentano, « rien ne peut être aimé sans être en même temps représenté à la conscience. » Si Sibiri avait été un homme consciencieux, il aurait pu sauver Mamina après l’avoir battue.

Souro DAO /daosouro@yahoo.fr

L’Express du Faso

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