Actualités :: SYNATEB ; Un sit-in illimité pour l’apurement des avancements’apurement

Le SYNATEB hausse le ton par rapport à l’appurement des avancements. Il invite les travailleurs de l’éducation de base à observer un sit-in illimité dans les DEPBA et les CEB pour la satisfaction totale de leurs revendications.

Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants, Camarades travailleuses et travailleurs de l’Education de base.

Suite à la crise structurelle qui secoue notre pays depuis trois mois, le chef de l’Etat a procédé à la dissolution du gouvernement et à la nomination d’un Premier ministre qui a eu comme feuille de route l’apaisement du climat social. C’est ainsi que celui-ci a rencontré tour à tour les organisations de la société civile dont la Coalition de lutte contre la vie chère et le Mouvement syndical burkinabè. Et parmi les concessions faites aux organisations syndicales, une retient particulièrement notre attention. Il s’agit en l’occurrence de l’apurement des avancements de 2007 à 2009 suivis de l’adoption après concertations d’un autre système d’évaluation des agents de la fonction publique.

Il faut tout d’abord reconnaître que l’ensemble des mesures annoncées par le Premier ministre ont contribué à faire baisser le mercure social, même s’il y a encore beaucoup d’efforts à faire. Mais pour parler de ce qui est déjà fait, disons que nous assistons au non-respect de la mesure annoncée par le Premier ministre sur les avancements par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA). Ainsi, à la volonté du chef du gouvernement d’apaiser le climat social, répond l’acharnement du MENA pour l’exacerbation de la crise dans le secteur de l’Education. En effet, le Directeur des ressources Humaines (DRH) du MENA, Monsieur Alassane Traoré, au cours d’une interview lors d’un journal radiodiffusé de 13h sur la Radio nationale, a laissé entendre que les mesures annoncées par le Premier ministre concernant les avancements ne concernent que les agents qui ont reçu des notes.

Ainsi donc, le MENA continue d’exiger des notes comme conditions implacables pour les avancements sous le fallacieux prétexte que les ordinateurs qui gèrent les avancements ne peuvent pas valider un avancement tant qu’on n’y introduit pas de notes. Est-ce donc la machine qui décide pour l’homme ? N’est-ce pas une simple question de logiciel ? Cette attitude nous rappelle l’image de la cabane des singes : tandis que certains s’échinent à la construire, d’autres s’emploient à la démolir.

Pour ne pas revenir sur l’historique de l’actuel système de notation qui est beaucoup récriminé, disons simplement que même des experts indépendants ont souligné, dans leurs propres termes, son caractère « subjectif » et « inique » lors de l’atelier d’évaluation de la Réforme globale de l’administration publique (RGAP) tenu les 26 et 27 octobre 2009 à Ouagadougou sous la présidence de l’ex- Premier ministre Tertius Zongo, et recommandé que sa mise en œuvre soit immédiatement arrêtée. Aussi, depuis le 21 octobre 2009, le ministre actuel de la Fonction publique, Monsieur Soungalo Ouattara, répondant aux instructions de Son Excellence Monsieur le Premier ministre d’alors, relatives à la simplification des procédures et des fiches d’évaluation des agents de la Fonction publique, lui adressait un rapport (N°2009-032/MFPRE/CAB) relatif à un projet de décret portant critères et modalités d’évaluation des agents de la Fonction publique.

Ce projet de décret demeura lettre morte et la Fonction publique continue d’appliquer son système décrié jusqu’à nos jours. Et pire encore, celui-ci n’est même pas respecté dans son état défectueux actuel, ce qui aggrave les irrégularités. Par exemple, il y a beaucoup de Directeurs provinciaux de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DPEBA) et des Chefs de circonscriptions d’éducation de Base (CCEB) qui ont distribué complaisamment des notes à des enseignants en classe, en lieu et place de leurs directeurs qui sont les seuls habilités à les noter. Nous pourrions prendre une dizaine de pages pour parler des tares de l’actuel système de notation et de la pagaille qui a jalonné sa mise en œuvre. C’est pour toutes ces raisons qu’il fallait nécessairement le supprimer et le remplacer par un autre système plus objectif et consensuel tel que recommandé par les participants à l’atelier national d’évaluation des 10 ans de la RGAP. Face au comportement du DRH du MENA, nous nous demandons ce que valent les propos du Premier ministre. De deux choses l’une : ou bien il a fait des déclarations purement démagogiques, juste pour apaiser la tension sociale, et le MENA étant de connivence avec ce dernier, joue le jeu (ce qui est absurde) ; ou alors ses propos sont à prendre au sérieux et là il y a de quoi se demander de quelle autorité disposent le MENA et son DRH pour s’opposer allègrement au Premier ministre.

Ce qui est sûr, Luc Adolphe Tiao jeterait la responsabilité sur les DRH si la mise en œuvre des avancements ne respectait pas les échéances données. Le SYNATEB prend la mesure de la situation et se donnera les moyens de se faire entendre. En tout état de cause, nous tiendrons les autorités du MENA, et de façon plus générale tout le gouvernement responsable d’une fin d’année scolaire explosive sur toute l’étendue du territoire national, si rien n’est fait pour régler définitivement et sans condition la question des avancements de 2007 à 2011.

Pour permettre aux milliers de travailleurs de rentrer dans leurs droits et de bénéficier de meilleures conditions de vie et de travail, le SYNATEB a décidé d’inviter les travailleurs de l’éducation de base à observer un sit-in illimité à compter du lundi 23 mai 2011 de 8h à 11 h dans les DPEBA ou les CEB jusqu’à la satisfaction totale de cette mesure. Pour terminer, le Bureau national vous informe que les concertations se poursuivent avec les syndicats de l’éducation de même qu’avec les syndicats de la Fonction publique pour des luttes imminentes.

Tous unis et déterminés, la victoire est certaine. Vive le SYNATEB ! La lutte continue !

Pour le Bureau national Le Secrétaire général

Tahirou TRAORE

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